27/02/2013 09:33

Bertrand Delanoë attaque en diffamation Capital, qui l'a accusé d'être "pire que Chirac"

Le maire de Paris Bertrand Delanoë a attaqué mardi en diffamation devant le tribunal correctionnel de Paris le magazine Capital qui l'avait accusé d'être "pire que Chirac" en matière d'"emplois fictifs".

Le tribunal rendra sa décision le 16 avril.

En octobre 2010, le magazine économique avait écrit que le maire socialiste de la capitale finançait le syndicat CGT avec les deniers des contribuables, à l'image de ce qu'avait fait avant lui pour le parti RPR le maire de droite et ex-président de la République Jacques Chirac.

M. Chirac a été condamné en 2011 à deux ans de prison avec sursis dans l'affaire des emplois fictifs de la ville de Paris.

Capital affirmait que Bertrand Delanoë avait salarié depuis son élection en 2001 "une bonne trentaine de permanents planqués dans l'une des mutuelles de la ville, la MCVPAP", (Mutuelle complémentaire de la ville de Paris, de l'Assistance Publique et des administrations annexes), "satellite de la CGT" selon lui.

Le tout pour quelque 10 millions d'euros, montant qui avait fait écrire au journaliste sur le site internet de Capital que l'actuel maire de Paris était "pire" que Jacques Chirac, lequel avait remboursé à la ville 2,2 millions.

"Cela n'a absolument rien à voir!", a protesté l'avocat de Bertrand Delanoë, Me Emmanuel Tordjman, rappelant que les agents détachés à la mutuelle étaient des "correspondants sociaux", "qui exercent une fonction municipale" et n'occupent donc pas des emplois "fictifs".

Ces "correspondants" sont notamment chargés d'aider les agents de la ville de Paris à mener des démarches auprès de la Sécurité sociale. En 2005, une inspection générale avait relevé que leur statut n'avait "pas de véritable fondement juridique", argument qu'avait exploité le journaliste de Capital, Philippe Eliakim.

"M. Delanoë a utilisé l'argent public hors des clous de la légalité, je persiste et signe", a-t-il déclaré, précisant avoir découvert cette affaire de détachements, destinés selon lui à "acheter la paix sociale", en menant une vaste enquête sur la gestion du budget parisien. Elle en était l'aspect "le plus croustillant"...

"Bertrand Delanoë a fini par les supprimer, c'est une reconnaissance de mon travail", a-t-il estimé.

La représentante du parquet a en revanche considéré qu'il était allé trop loin dans le "raccourci" l'ayant amené à laisser entendre que le maire était passible de correctionnelle. Selon elle, l'argument de la bonne foi est "difficile à retenir".

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Vos réactions

Portrait de Flivia44
7/mars/2013 - 00h27
Steph38 a écrit :

Il a bien raison Bertrand

smiley

Portrait de Flivia44
7/mars/2013 - 00h26
Celya30 a écrit :

Etonnant de la part de Capital

Je ne lis jamais ce journal

Portrait de Flivia44
7/mars/2013 - 00h26

La justice va très vite quand il s'agit d'une personnalité

Portrait de Ridley
28/février/2013 - 02h49
Geriennoù a écrit :

Vérité que lui veux-tu ? Toutes vérités ne sont pas bonnes à dire ou entendre smiley............. "veritas odium parit, obsequium amicos"

smiley

Portrait de Ridley
28/février/2013 - 00h01

2010 ça date maintenant

Portrait de James06
27/février/2013 - 20h27 - depuis l'application mobile

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