louve 
Le syndicat CFDT d'Ouest-France a accusé mardi la direction du groupe de presse d'avoir censuré la "Une" d'un mensuel régional consacrée à un sondage sur l'indépendance de la Bretagne.
Selon la CFDT, qui relaye des accusations du site d'actualité régionaliste 7seizh, le patron d'Ouest-France, François Régis Hutin, aurait fait pression pour modifier le titre de "Une" du mensuel "Bretons", dont le premier quotidien français détient 30% du capital et assure la distribution. Dans son numéro de février, le magazine proclamait: "18% des Bretons sont pour l'indépendance!", une proportion inespérée même des tenants de l'indépendance.
Dans un tract, la CFDT d'Ouest-France a dénoncé "un acte de censure inadmissible de la part du patron dun journal qui ne cesse de plaider pour la liberté dinformer". "On a eu assez vite la confirmation que c'était un ordre qui venait de la direction générale", a déclaré un représentant du syndicat sur France Bleu.
Didier Le Corre, rédacteur en chef du mensuel, a démenti à l'AFP avoir cédé à une quelconque pression, mais confirmé que certains exemplaires étaient partis au pilon à la suite d'un problème d'impression. Il a déclaré en avoir profité pour modifier la "Une" du numéro, qui sera de nouveau distribué vendredi. Sa "Une" sera finalement titrée "69% des Bretons ignorent leur histoire", autre enseignement du même sondage. Le précédent titre de "Une" était apparu trop restrictif et risquait d'indisposer certains lecteurs, a fait valoir M. Le Corre.
Interrogée, la direction d'Ouest-France s'est bornée à indiquer que "à la demande de l'éditeur du magazine "Bretons", environ 6.000 exemplaires d'un tirage total de 10.000 ont été rapatriés en cours de routage avant leur mise en kiosque".
Le sondage commandé à l'Ifop révèle que si 18% des Bretons sont favorables à l'indépendance, 33% se disent "assez opposés" à cette perspective et 49% "tout à fait opposés". Si 37% des sondés se considèrent d'abord bretons, 48% se sentent d'abord français. Le sondage a été réalisé mi-décembre auprès de 802 personnes par internet selon la méthode des quotas auprès d'habitants des quatre départements bretons et de Loire-Atlantique.
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Vos réactions
La question c'est pourquoi censurer une tel une ?
c'est pas les 18% de bretons qui souhaiteraient l'indépendance qui font prendre les armes et faire une révolution. Etant breton, je me sens breton dans l'ame avant d'etre francais mais mon pays c'est la france et je me sens egalement francais, je ne vois pas comment on pourrait être indépendent de toute façon.
Le problème, c'est comment aujourd'hui peut-on censurer de tel chose ? par peur de quoi ?
"On n'a pas converti un homme parce qu'on l'a réduit au silence." ©Morley
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