Ex-animateur de la BBC accusé d'abus sexuels un an après sa mort: La BBC s'excuse et promet une enquête

La BBC a présenté lundi ses excuses aux victimes présumées de l'un de ses ex-animateurs vedette, accusé d'agressions sexuelles sur des mineures, et promis une enquête interne une fois que la police aurait fini de se pencher sur l'affaire.

"Ce que je voudrais dire tout d'abord, c'est que les femmes impliquées ont vécu quelque chose d'horrible (...) et je voudrais m'excuser au nom de cette entreprise auprès de chacune d'entre elles pour ce qu'elles ont eu à endurer", a déclaré son directeur général George Entwistle à la radio. Il a aussi estimé qu'"une enquête complète" devait être menée, mais en "deux temps" car il s'agit "d'accusations de nature criminelle".

"Quand la police aura fini de faire tout ce qu'elle a à faire et que nous aurons l'assurance qu'il n'y a plus aucun risque que nous puissions compromettre ou perturber l'enquête, (...) je m'assurerai qu'il y ait une réponse à toutes les questions en suspens", a-t-il ajouté. Il s'agira d'examiner "ce qui se passait et si quelqu'un était au courant dans l'entourage de Jimmy Savile", l'animateur incriminé, décédé en 2011 à 84 ans.

Scotland Yard a annoncé la semaine dernière qu'une de ses équipes allait se pencher sur les accusations lancées contre lui, précisant toutefois qu'il ne s'agissait "pas à ce stade d'une enquête".

Selon un documentaire diffusé par la chaîne ITV qui s'appuie sur les témoignages de cinq femmes, l'animateur aurait agressé sexuellement des mineures dans les années 1960 et 1970. Connu pour ses cheveux blonds platine, ses costumes tape à l'oeil et ses cigares, Jimmy Savile présentait les émissions "Jim'll Fix It" et "Top of the Pops".

Il était aussi engagé dans des causes humanitaires, ce qui lui avait valu d'être anobli par la reine. La divulgation de ce documentaire a conduit d'autres femmes à signaler depuis à la police des agressions sexuelles de la part de Jimmy Savile.

Scotland Yard avait déjà été saisi dans le passé de plaintes à l'encontre de la star mais aucune n'avait donné lieu à des poursuites, faute de preuves suffisantes.