Sarah Knafo
Par Dominique SIMON
Le festival d'Avignon ouvre sa 66e édition samedi dans une ambiance de fête avec une mise en scène de l'artiste associé, Simon McBurney, dans la cour d'honneur du Palais des Papes, point de départ d'un marathon théâtral de 36 spectacles en divers lieux de la ville.
Les deux tiers de ces spectacles sont des nouvelles créations. De nombreux artistes britanniques, dont Simon McBurney, sont présents pour cette édition. Déjà les metteurs en scène, acteurs et chorégraphes invités ont commencé à se relayer dans la cour du cloître Saint-Louis, siège du festival, où ils viennent chaque matin présenter leur travail et se soumettre aux questions du public.
Sous un chaud soleil, la ville a revêtu ses habits de festival : chaque surface disponible, lampadaire, mur, porte, barrière métallique, grille, a été recouverte de milliers d'affiches des spectacles du OFF, où se retrouvent les compagnies indépendantes.
A des centaines d'exemplaires, "Bonjour ivresse", "Sur la plage abandonnée", "Faites l'amour avec un Belge", "Mémé casse-bonbons", "L'aventure des savonnettes" ou "Alex serial lover" se disputent l'attention des passants. Parfois en costumes de scène, des artistes, souvent jeunes, accostent les festivaliers pour vanter les mérites de leur pièce et les inviter à y assister.
Non loin du Palais des Papes, dont la cour d'honneur accueille les spectacles les plus emblématiques, des artistes de rue enchantent les badauds par leurs prestations : danse, musique ou acrobaties.
Le festival officiel, le IN, ouvre ses festivités dans la majestueuse Cour d'honneur du Palais des Papes avec l'adaptation scénique du roman de l'écrivain russe Mikhaïl Boulgakov, "Le Maître et Marguerite", par Simon McBurney. La nouvelle ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, viendra assister à cette pièce aux côtés de quelque 2.000 spectateurs réunis en plein air pour l'occasion.
Dans l'après-midi est présentée "La Négation du Temps", une proposition du Sud-Africain William Kentridge qui, associé à trois autres artistes et au physicien américain Peter Galison, tente de matérialiser le temps sur un plateau de théâtre, en évoluant à la frontière de l'art et de la science.
Une exposition de Sophie Calle, qui vient pour la première fois à Avignon, ouvre également dans l'après-midi. Sous l'intitulé "Rachel, Monique", elle y rend hommage à sa mère au moyen de photos, de vidéos et de divers objets.
Cette 66e édition du festival revêt "une couleur particulière" en raison du centenaire cette année de la naissance de Jean Vilar, fondateur du festival, dont l'esprit continue de "porter" cette manifestation, selon Vincent Baudriller, codirecteur du festival avec Hortense Archambault.
Jean Vilar prônait un "théâtre populaire", ouvert au plus grand nombre. Un hommage spécial lui sera rendu le 14 juillet sur le parvis du Palais des Papes.
Signe positif, selon une étude rendue publique à l'occasion du festival, les festivaliers de moins de 24 ans, autrefois sous-représentés, constituent désormais 16% des spectateurs, une proportion équivalente à leur représentation dans la population française.
Les plus de 65 ans, qui étaient également peu présents, sont quant à eux passés de 7 à 17%.
Tout au long du festival, le public est invité à participer à des conférences, débats, tables rondes instaurant un dialogue avec les artistes.
Vos réactions
avec aussi des spectacles familiaux et pas si intellectuels que ça !!!
le festival d'avignon est un beau festival ! Il y en a pour tous les goûts :
Etant du coin...je peux dire qu'il ya beaucoup d'artistes français ...je ne comprends pas ces com !!!
peut etre qu'il faut les voir comme des artistes tout simplement et pas reagrder leur nationalité, peu importe !
D'accord, le probleme c'est que les artistes francais ne peuvent pas travailler a l'etranger et que en France il y a une preference pour les etrangers avec meme une circulaire ministerielle demandant aux theatres d'embaucher d'abord des etrangers.
Trouvez l'erreur !
Magnifique ! Encore une fete culturelle qui va confirmer que 80% des artistes qui se produisent sur les planches de France et paye par nous sont des anglais, sud-africains , russes et autres...... Vive la France !
J'allais le dire !
Sans être particulièrement chauvin je m'inquiète du trou béant de la production française.... N'y aurait-il plus d'auteur, de compositeur, de metteur en scène dignes de monter des spectacles à la portée de la majorité des français ?
Ce festival est trop intelectuel.... trop provocateur.....
Magnifique ! Encore une fete culturelle qui va confirmer que 80% des artistes qui se produisent sur les planches de France et paye par nous sont des anglais, sud-africains , russes et autres...... Vive la France !
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