La Société des rédacteurs du Nouvel Observateur (SDR), qui avait
protesté contre les conditions de la réalisation d'une récente
interview de Nicolas Sarkozy, considère mardi que "l'incident est
clos", après une réunion avec le directeur de l'hebdomadaire Denis
Olivennes.
M. Olivennes a déclaré lundi lors d'un entretien avec la
SDR que l'entretien avait été réalisé "en accord avec Jean Daniel et
Claude Perdriel, co-présidents du comité éditorial" et que les
"retombées médiatiques de cette interview avaient été 'nombreuses et
globalement favorables'", a indiqué le bureau de la SDR dans un
communiqué.
Considérant toutefois que les "critiques relatives à
la consultation des responsables de la rédaction avant l'entretien
étaient légitimes", il "s'est engagé pour l'avenir à ce qu'un semblable
dysfonctionnement ne se reproduise plus", a ajouté la SDR.
"Denis
Olivennes et le bureau de la SDR ont considéré que le débat fait partie
de la vie du journal et constaté, dès lors, que l'incident était clos",
est-il indiqué dans le communiqué.
A l'issue d'une assemblée
générale vendredi, la SDR avait jugé "inacceptable et contre-productif"
que l'entretien réalisé par M. Olivennes et le directeur de la
rédaction Michel Labro ait eu lieu "sans consultation des rédacteurs en
chefs et des journalistes dont la compétence aurait été pourtant bien
utile".
L'interview de M. Sarkozy a aussi provoqué des remous en
externe. Le Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT) a dénoncé
une "interview de complaisance" et des internautes ont posté des
messages sur le site de l'hebdomadaire lui reprochant de s'être prêté
au "plan de communication" du chef de l'Etat.
Vos réactions
Quand bien même l'interview serait complaisante, si les propos de l'interviewé ne vous convainquent pas, cela devrait apporter une justification à votre désapprobation.
Or rien de tels dans les réactions des internautes, ni dans celle des journalistes de la CGT. Cela rappelle la réaction des petits enfants qui découvrent qu'ils peuvent dire "non".
Et pourtant, il y a du grain à moudre.
En tout cas, j'attends les excuses des journalistes auprès de leurs lecteurs. Cela n'a pas l'air de trop les inquiéter. Peut-être s'en moquent-ils...
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