
La Fédération des Editeurs européens (FEE), dont est membre le Syndicat national de l'édition (SNE) français, s'est réjouie jeudi de la signature d'un protocole d'accord européen sur la possibilité pour les bibliothèques de numériser un certain nombre d'oeuvres indisponibles.
"La FEE est à l'origine de ce dialogue entre ayants droit et institutions patrimoniales. Elle a porté la voix des éditeurs lors de ces dialogues, assistée pour cela par quatre de ses membres dont le SNE", précise le Syndicat professionnel français dans un communiqué.
Ce protocole d'accord, qui constitue l'aboutissement d'un dialogue mené sous l'égide de la Commission européenne, a été signé le 20 septembre entre fédérations de bibliothèques, d'auteurs et d'éditeurs européens.
Le but est de permettre aux bibliothèques ou à d'autres institutions culturelles de numériser et mettre en ligne des livres ou des publications de référence qui figurent à leur catalogue mais ne sont pas libres de droits, bien qu'elles ne soient plus disponibles dans le commerce.
Le protocole d'accord permet la signature de contrats par lesquels les auteurs ou les éditeurs décideront de manière volontaire dans quelles conditions ils autorisent les bibliothèques à numériser ces travaux et à les mettre en ligne dans le respect du droit d'auteur.
Les éditeurs de livres et de revues savantes numérisent déjà leurs catalogues. Cependant un certain nombre d'ouvrages ne seront pas numérisés par les ayants droit, rappelle le SNE.
Le protocole d'accord insiste en particulier sur la représentativité de la société de gestion collective amenée à accorder des licences et n'impose pas un système juridique particulier. "Les éditeurs se réjouissent d'être parvenus à élaborer en commun avec les institutions culturelles ces principes équilibrés et consensuels", relève le communiqué.
La FEE est également associée au projet ARROW1 qui, mettant en réseau des bases de données bibliographiques et d'ayants droit, permet aux bibliothèques de connaître facilement le statut d'une oeuvre : domaine public/ protégée par le droit d'auteur/disponible/indisponible/orpheline.
Vos réactions
Je suis un amateur frénétique de livres en papier, au point que mon appartement en est envahi… Pourtant, je trouve cette initiative excellente à plusieurs points de vue. Les livres ont une durée de vie commerciale de plus en plus courte et certains, publiés pourtant il n'y a qu'une dizaine d'années sont maintenant devenus introuvables, sauf chez certains bouquinistes - concentrés dans les très grandes villes, pour la plupart. Le prix des livres spécialisés et des revues savantes est parfois dissuasif pour des étudiants qui ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. J'en sais quelque chose, je suis prof. Les générations nouvelles ont l'habitude des écrans. Si lire un livre sur un ordinateur peut favoriser leur accès à la culture, pourquoi pas ?
Je ne pense pas que la numérisation fera disparaître le livre papier. Les deux coexisteront, c'est tout.
Je n'ai jamais pris position pour ou contre le livre électronique, j'ai juste noté que c'était l'obsession du moment de Beigbeder, et que ce dernier ne sera pas heureux en lisant cette news.
Bien sûr que le contenu est plus important que le contenant, mais il n'empêche qu'il est plus agréable de tenir un livre entre ses mains, d'en feuilleter les pages, d'en respirer l'odeur de l'encre, d'effleurer de ses doigts une reliure pleine en cuir de velin ou de chagrin, en tissu ou simple toile, il se dégage une sensualité... qui s'ajoute au plaisir de la lecture.
Glisser, le soir, sous la lampe, le signet à l'emplacement de la dernière ligne de lecture, puis poser l'ouvrage sur la table de nuit.
Et le plaisir de vagabonder entre les escabeaux branlants, les piles de livres du petit libraire du coin et prendre le temps de discuter avec lui du dernier prix littéraire...
Que vont devenir les bouquinistes sur les quais de Paris, si chers aux touristes....
Nostalgie... !!! :cry:
Tout à fait d'accord avec vous. Je prends toujours beaucoup de plaisir à me poser dans un bon fauteuil, sans bruit, et me plonger dans un bon vieux livre dont je peux apprécier, non seulement l'essence, mais aussi l'odeur et le toucher.
Ils aurais du commencer, en 7ieme siècle a Alexandrie, on aurai certainement encore accès a des œuvre disparut aujourd’hui a jamais. :)
Bref reste une bonne chose pour la protection du patrimoine.
Ca va l'aurtograffe ?
Il y a quelques années, alors que Jack Lang venait de quitter la cité, j'ai visité à Blois une société dont l'une des activités étaient la numérisation de livres (je crois que le système de reconnaissance de caractères existait déjà). J'ai vu avec quels soins les opératrices procédaient aux photocopies.
Il est évident que ce travail permet aux chercheurs mais aussi à tout individu de pouvoir prendre connaissance d'ouvrages qu'il n'aurait jamais pu consulter sans force frais et démarches.
C'est donc pour moi une excellente idée... Maintenant comme le souligne indirectement Raminagrobizz, je n'imagine pas une société sans livre et je préfère payer 10 euros de plus pour tenir une oeuvre matérielle, bien qu'intellectuelle, dans mes mains plutôt que d'éclairer mon esprit à la lueur d'un Ipad à la batterie incertaine.
Tout a fait d'accord pour moi le plaisir de lire et d'avoir avant tout du papier entre les mains et tourner les pages alors un livre numérique non merci bon mais si cela est fait pour des livres qui ne seront jamais rééditer bof pourquoi pas
Il y a quelques années, alors que Jack Lang venait de quitter la cité, j'ai visité à Blois une société dont l'une des activités étaient la numérisation de livres (je crois que le système de reconnaissance de caractères existait déjà). J'ai vu avec quels soins les opératrices procédaient aux photocopies.
Il est évident que ce travail permet aux chercheurs mais aussi à tout individu de pouvoir prendre connaissance d'ouvrages qu'il n'aurait jamais pu consulter sans force frais et démarches.
C'est donc pour moi une excellente idée... Maintenant comme le souligne indirectement Raminagrobizz, je n'imagine pas une société sans livre et je préfère payer 10 euros de plus pour tenir une oeuvre matérielle, bien qu'intellectuelle, dans mes mains plutôt que d'éclairer mon esprit à la lueur d'un Ipad à la batterie incertaine.
Spéciale dédicace à Frédéric Beigbeder...
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