06/03/2015 15:07

Le CSA met en demeure RMC et BFM TV après l'interview de Roland Dumas par Jean-Jacques Bourdin

Le CSA annonce avoir mis en demeure « Bourdin direct » diffusée sur BFMTV et RMC à la suite de l'émission du 16 février 2015 à laquelle a participé Roland Dumas.

Rappelons que l'ancien ministre avait estimé que Manuel Valls était "probablement" sous influence juive , évoquant ses "alliances personnelles" et, sans la nommer, l'épouse du Premier ministre, Anne Gravoin.
"Le Premier ministre est-il sous influence juive?", avait demandé Jean-Jacques Bourdin.
"Probablement", "je peux le penser", avait alors répondu l'ancien président du Conseil constitutionnel.
"Il a des alliances personnelles qui font qu'il a des préjugés. Chacun sait qu'il est marié avec quelqu'un, quelqu'un de très bien d'ailleurs, qui a de l'influence sur lui" , avait-il également déclaré.

Le CSA a considéré "que la réponse qu’une telle question tendait à provoquer, dans le contexte de cet échange, et la formulation-même de cette question, relative au Premier ministre, étaient de nature à banaliser et à propager des comportements discriminatoires contraires aux principes dont la garantie lui est confiée par les articles 3-1 et 15 de la loi du 30 septembre 1986, tels que précisés par les stipulations des conventions signées par BFM TV et RMC."

Et de rappeler que le troisième alinéa de l’article 3-1 de la loi du 30 septembre 1986 dispose que : « Le Conseil supérieur de l’audiovisuel contribue aux actions en faveur de la cohésion sociale et à la lutte contre les discriminations dans le domaine de la communication audiovisuelle (…) ». L’article 15 de la même loi dispose quant à lui que le Conseil : « veille (…) à ce que les programmes mis à disposition du public par un service de communication audiovisuelle ne contiennent aucune incitation à la haine ou à la violence pour des raisons de race, de sexe, de mœurs, de religion ou de nationalité ».
Le CSA tient également à préciser que l’article 2-3-3 de la convention de BFM TV prévoit notamment que : « L’éditeur veille dans son programme : (…) à ne pas encourager des comportements discriminatoires en raison de la race, du sexe, de la religion ou de la nationalité ; à promouvoir les valeurs d’intégration et de solidarité qui sont celles de la République ».
Et que la convention de RMC stipule que : « Le titulaire veille dans son programme : à ne pas encourager des comportements discriminatoires à l’égard des personnes en raison (…) de leur appartenance ou de leur non appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une  religion déterminée ; à promouvoir les valeurs d’intégration et de solidarité qui sont celles de la République ».

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Vos réactions

Portrait de clara
6/mars/2015 - 16h42

Le CSA ferait mieux de se soucier d'autre chose que du journaliste Mr Bourdin, qui lui, contrairement à d'autres, laissent parler les français !

Mais ça, ça ne plait pas à certains!

 

Portrait de Barbidou
6/mars/2015 - 15h42

Il est pour moi évident que BFM est redevable au gouvernement pour ne pas avoir autorisé la migration de LCI sur la TNT gratuite.

 

Pour cela, Bourdin joue les serpillères avec les représentants du gouvernement. Des questions qui ne dérangent surtout pas et beaucoup de temps pour répondre. Notamment, un large blanc en fin de réponse et un sourire tout miel. Ce qui change des coupures de manière systématique accompagnée d’un rictus méprisant qu’il ne peut dissimuler avec les Dumas, Zemmour, ou Le Pen...

 

Elle est belle la déontologie journalistique, car utiliser des questions tendancieuses et fermées pour faire sortir de la bouche d’un vieil homme les réponses que Bourdin voulait est juste dégueulasse. De plus le vieux qu’il croyait grabataire n’était pas si léthargique.

 

Les Français veulent savoir : êtes-vous au moins payé pour être si pleutre avec le pouvoir exécutif ?