12/06/2012 14:25

Poursuivi par Ni Putes Ni Soumises, le rappeur Orelsan relaxé

Le rappeur Orelsan, qui était poursuivi pour "provocation au crime" par le mouvement féministe Ni Putes Ni Soumises (NPNS) pour sa chanson "Sale Pute", a été relaxé mardi par le tribunal correctionnel de Paris.

Lors de l'audience du mois de mai, le jeune homme, Aurélien Cotentin de son vrai nom, avait défendu sa liberté de création face à la présidente de NPNS, Asma Guérifi, qui y voyait "un appel à la haine".

Le parquet avait requis la relaxe, estimant que le chanteur s'exprimait dans le cadre de sa "liberté d'expression artistique".

L'association NPNS avait engagé des poursuites contre Orelsan pour provocation au crime après la diffusion sur internet, en février 2009, de sa chanson "Sale pute", qui décrit en termes très crus la colère d'un jeune homme qui, se découvrant trompé, menace sa compagne de toute une série de violences physiques comme de l'"avorter à l'Opinel".

L'association a engagé des poursuites contre Orelsan pour provocation au crime après la diffusion sur internet, en février 2009, de cette chanson. Dans ce clip, diffusé à l'audience, ces propos violents sont entrecoupés de "Je t'aimais" et prononcés par un jeune homme accablé qui se saoûle chez lui ou sur la plage après avoir appris l'adultère.

"Je ne pense pas que les gens soient suffisamment bêtes pour réitérer ce qui est dit dans une chanson, ou alors c'est qu'ils sont dangereux dès le départ", avait plaidé le chanteur de 29 ans, pour qui le titre "Sale Pute", qu'il a écrit en 2006, puis diffusé sur internet en 2009, ne contient "aucune provocation, aucune incitation" à agresser les femmes.

Ni Putes Ni Soumises, qui défend notamment les filles des quartiers populaires contre la violence et le machisme, n'est pas du même avis. "Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon et ça, ce n'est pas fictif", avait renchéri l'avocate de l'association, Me Samia Megouche, pour laquelle "on ne peut laisser dire tout et n'importe quoi".

Mais le parquet avait estimé qu'"on se trompe d'ennemi". Le procureur, Aurore Chauvelot, avait estimé que les femmes battues étaient bien réelles mais n'étaient "pas victimes des propos d'un chanteur qui s'exprime dans le cadre de sa liberté d'expression artistique". Elle avait requis la relaxe.

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Vos réactions

Portrait de edualc
12/juin/2012 - 19h20

Si l'association voulait gagner un procès contre Orelsan. Elle aurait du lui faire un procès pour atteinte au bon gout musiale, elle aurait forcément gagné.

C'est une honte ce qu'il fait, et je ne parle pas que des paroles.

Portrait de angelo59300
12/juin/2012 - 15h49

voila une bonne chose !!!

Portrait de Shodo-Pan
12/juin/2012 - 15h44
M a écrit :

tu vois je ne te traite pas de connard, ni d'arrieré, ni de debile ... c'est mon choix ... c'est ma liberté d'EXPRESSION !!!! ou alors il faudrait condamner SEXION D'ASSAULT qui traite les Francais de KOUFFARS ?

KOuffar n'est pas une insulte, ça veut juste dire : non croyant.

Portrait de mapoule
12/juin/2012 - 15h30

Je suis étonné de  certaines réactions : il est important de rappeler que le combat de l'association NPNS est plus que juste, je pense que tout le monde en conviendra, mais elles se sont trompés dans cette action car la justice leur à donner tort. ET comme on est démocrate on respecte cette décision !

Je terminerai en ajoutant que la "création artistique" est tombée bien bas depuis quelques années : la merde en générale quand on tombe dedans à force de remuer on s'y enfonce définitivement !