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Couronnement du Roi Charles III - Les fans de la série "The Crown" ne manqueraient pour rien au monde la cérémonie: "Nous mettrons notre réveil à 4 heures du matin !"

"Nous mettrons notre réveil à 4 heures du matin", affirme Mimi Gill, Floridienne de 43 ans, qui ne manquerait pour rien au monde la cérémonie du couronnement du roi Charles III demain. Cette fan de la première heure de "The Crown", série retraçant le règne d'Elizabeth II diffusée sur la plateforme de streaming Netflix, compte bien ne manquer aucun détail de cet "événement si rare, empreint de traditions, de célébrations": le premier couronnement d'un monarque anglais depuis 70 ans. Et le deuxième diffusé à la télévision.

Co-créatrice et administratrice du groupe Facebook "The Crown Fan Club", qui rassemble plus de 42.000 personnes, Mimi Gill animera pour l'occasion un chat en direct pour commenter la cérémonie avec "des fans du monde entier". Il y a des dizaines d'autres clubs similaires sur le réseau social. "J'ai l'impression que nous vivons une saison entière de The Crown", se réjouit-elle.

"Il y a eu tellement d'événements heureux et tristes au cours des dernières années pour la famille royale", du jubilé de platine célébrant l'an dernier les 70 ans de règne d'Elizabeth II jusqu'à sa mort en septembre 2022, en passant par le "Megxit", la décision d'Harry et sa femme Meghan de s'éloigner de la famille royale en 2020 pour s'exiler en Californie, ou encore la parution de "Le Suppléant", les mémoires choc d'Harry.

La cinquième et avant-dernière saison retraçait une période brûlante de la monarchie britannique, le divorce de Charles alors prince de Galles, et de la princesse Diana, provoquant une pluie de critiques quant aux libertés prises par la série. Netflix a dû intégrer en octobre dernier un avertissement sur la page d'accueil du programme précisant qu'il s'agissait d'une fiction "inspirée de faits réels", alors qu'elle s'y était toujours refusée.

La série compte d'autant plus d'adeptes qu'elle est l'un des plus grands succès de la plateforme: la saison 5, sortie en novembre, s'est hissée dans le top 10 dans 88 pays. Netflix, qui comptait 230,75 millions d'abonnés payants en janvier, n'a pas souhaité divulguer ses chiffres d'audience pour la série.

Le couronnement en grandes pompes de la reine Elizabeth II en 1953 avait attiré plus de 27 millions de téléspectateurs rien qu'au Royaume-Uni selon le site officiel de la famille royale britannique, à une époque où les ménages ne disposaient pas tous d'une télévision.

Temps fort du début de la série, "The Crown" y consacre un épisode de sa première saison diffusée en 2016, recréant dans le moindre détail la cérémonie du couronnement en mêlant des scènes filmées sur fond vert à de véritables images d'archives de la BBC. Cet épisode a notamment donné envie à Marie, enseignante à Montréal, de regarder le couronnement en direct "pour voir toute la logistique et comparer un peu les cérémonies".

La série a ravivé l'intérêt de la cinquantenaire pour la monarchie britannique. "Après chaque épisode j'allais de site en site pour découvrir ce qui était vrai ou pas", poursuit-elle. La série avait intégré l'onction d'Elizabeth II, scène à l'époque cachée au public. Le roi Charles va poursuivre cette tradition, refusant que cette partie de la cérémonie soit filmée.

"Je remarquerai toutes les différences", assure Lara Eraña-Turbanada, qui ne manquera rien du couronnement depuis les Philippines. "J'ai l'impression de vivre un épisode de The Crown dans la vraie vie", se félicite-elle. Charles "a déjà prouvé qu'il voulait tracer sa propre voie, alors je doute qu'il en soit autrement pour son couronnement", affirme quant à elle Michelle Masteller, autre fan de la première heure de la série, qui s'attend à un spectacle bien différent de celui d'il y a 70 ans.

Pour Mimi Gill au contraire, les "téléspectateurs de The Crown seront plus intéressés par les similitudes, les éléments de l'histoire et la tradition intemporelle qui se perpétuent avec le règne du roi Charles III". "Les tenues chics, les grandes couronnes"... "tout cela n'est qu'un énorme spectacle", s'enthousiasme Lara Eraña-Turbanada. "C'est comme le show de la mi-temps du Super Bowl (la finale du championnat de football américain, ndlr), mais avec plus de thé et de biscuits."

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