26/03/2023 11:02

Une femme scientifique sur deux dans le monde a été victime de harcèlement sexuel sur son lieu de travail au cours de sa carrière, révèle un sondage international Ipsos pour la Fondation L'Oréal

Une femme scientifique sur deux dans le monde a été victime de harcèlement sexuel sur son lieu de travail au cours de sa carrière, révèle un sondage international Ipsos pour la Fondation L'Oréal. Selon cette consultation d'environ 5000 chercheurs et chercheuses dans 117 pays, dont la France, 49% des femmes scientifiques disent avoir été «personnellement confrontées à au moins une situation de harcèlement sexuel au cours de leur carrière». Dont près de la moitié après l'émergence du mouvement #MeToo en 2017.

Pour 65% d'entre elles, ces situations ont eu un impact négatif sur leurs carrières, sur les cinq continents. Pourtant seulement une victime sur cinq l'a signalé au sein de son institution, détaille ce sondage mené dans les domaines de la science (hors sciences sociales), de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques, au sein de 50 institutions publiques et privées. Plusieurs situations sont décrites: 25% témoignent de personnes s'adressant à elles «de manière inappropriée et répétée», avec des surnoms («poupée», «bébé», «minette», «nana»...) ou des insultes; 24% rapportent des «questions intrusives et répétées» sur leur vie privée ou sexuelle qui les «mettent mal à l'aise». Une majorité des faits se sont produits en début de carrière.

Conséquence: un impact négatif sur les parcours scientifiques, 52% des victimes disant avoir «évité certains membres du personnel», 25% s'être senties «en danger sur leur lieu de travail». 64% des scientifiques interrogés (femmes et hommes) regrettent l'insuffisance des actions pour lutter contre le harcèlement sexuel au travail.

«Cette enquête confirme que la science n'a pas fait suffisamment sa révolution depuis le mouvement #MeToo», a commenté auprès de l'AFP Alexandra Palt, directrice générale de la Fondation L'Oréal.

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