05/11/2022 16:02

La consommation d'antibiotiques, qui avait chuté en France au début de la pandémie de Covid, a rebondi en 2021 mais sans inverser la tendance à la baisse observée depuis plusieurs années

La consommation d'antibiotiques, qui avait chuté en France au début de la pandémie de Covid, a rebondi en 2021 mais sans inverser la tendance à la baisse observée depuis plusieurs années, ont annoncé les autorités sanitaires.

"La forte baisse observée en 2020 ne s'est pas poursuivie en 2021", résume une étude annuelle menée par Santé publique France à partir de données sur les remboursements effectués par la Sécurité sociale.

La consommation d'antibiotiques a, ainsi, augmenté de quelque 5% en 2021, après une chute de 17% l'année précédente.

"Il serait cependant erroné de considérer que ces résultats constituent un retournement de tendance", nuance l'étude de Santé publique France.

L'année 2020 était, en effet, très atypique. Elle a été marquée par le début de la pandémie de Covid et de strictes mesures de contrôle, dont deux longs confinements.

Ces mesures ont drastiquement réduit la fréquence des infections bactériennes, contre lesquelles sont utilisés les antibiotiques.

Or le rebond de 2021 est loin d'annuler la chute de l'année précédente et, plus largement, la tendance au recul à l'oeuvre depuis plus d'une décennie.

Le recul de cette consommation est un objectif poursuivi par les autorités sanitaires, en France et dans d'autres pays, afin de freiner l'apparition de bactéries résistantes aux antibiotiques.

Même si le rebond de l'an dernier reste limité, la France est "encore trop consommatrice d'antibiotiques", estime Santé publique France dans un communiqué publié parallèlement à son étude.

"La France reste le 4e pays européen le plus consommateur derrière la Grèce, la Roumanie et la Bulgarie", souligne l'agence, rappelant que les antibiotiques n'ont aucun intérêt contre des infections virales comme la grippe ou la bronchiolite.

La résistance aux antibiotiques, phénomène qui inquiète depuis des années les autorités sanitaires mondiales par ses conséquences meurtrières, est exacerbée par une consommation excessive ou inappropriée de ces traitements.

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