27/05/2021 14:54

Très émue dans "Morandini Live", la grand reporter Memona Hintermann raconte la tentative de suicide de son mari en septembre dernier: "Au départ, je l’ai haï parce que je l’aime tant. C’est une trahison" - VIDEO

Ce matin, la grand reporter Memona Hintermann était l'invitée de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live" sur CNews et Non Stop People. Avec émotion, la journaliste - qui publie "Je n'ai pas su voir ni entendre" (éditions Hugo Doc) - est revenue sur la tentative de suicide de son mari en septembre dernier.

"On se sent coupable. Les autres vous disent 'ne soit pas coupable, tu n'as pas vu'. Il y a eu des signes que j'aurais dû additionner, peut-être que là j'aurais vu. Après le confinement - on a été séparés pendant le confinement -, quand je l'ai retrouvé, ça m'avait sauté aux yeux que Lutz avait changé. Je ne savais pas pourquoi. Je pensais que c'était la distance qui avait sapé nos liens. J'ai mis beaucoup de temps à me faire à cette idée qu'il a voulu partir", a-t-elle débuté.

Et d'ajouter : "C'était le 16 septembre dernier, dans l'après-midi, j'étais en train de commencer à travailler sur un article pour Le Midi Libre. Je l'avais interrogé et pas de nouvelles. Je lui envoie un texto 'ça va mon Lutz?'. Il me répond "ça ne va pas du tout. Je t'aime'. Deux parties du message qui ne vont pas ensemble. J'ai appelé en rafale. Rien, rien. Il a coupé les ponts. Il n'était plus localisable". Après plusieurs heures de recherches, Lutz est retrouvé dans le coma, dans sa voiture, à Seignosse (Landes).

"Je commence à comprendre pourquoi il a fait ce geste : ras-le-bol, effondrement, l'organisme qui ne tient plus, et ce maudit confinement. Mon mari fait partie de ces gens qui ont besoin de ces petites choses : le voisin qui dit bonjour, celui que l'on rencontre dans la rue... Et là, pendant le premier confinement, il ne pouvait pas faire plus d'un kilomètre. Il a pète un plomb", a continué la journaliste.

"Au début, il ne voulait pas en parler. Il me disait d'oublier. Je ne peux pas oublier, je veux qu'il comprenne. Au départ, j'ai haï mon mari parce que je l'aime tant. Lorsque je l'ai revu à l'hôpital psychiatrique, je n'ai pas voulu le regarder. C'est une trahison. Pourquoi il ne m'en a pas parlé ? (...) Au départ, il a beaucoup reproché à notre fils de l'avoir sauvé et après il m'a dit qu'il aime la vie. Je crois qu'aujourd'hui, il est content d'être là", a conclu Memona Hintermann.

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