04/09/2014 15:59

S'estimant "piégé" par Paris Match, François Bayrou pousse un coup de gueule

Cette semaine, l'hebdomadaire Paris Match publie une interview de François Bayrou intitulée "Bayrou ne dirait pas non à Matignon".

Dans celle-ci, le journaliste lui demande s'il accepterait d'être Premier ministre si François Hollande lui faisait la proposition.

"Je vois bien ce qu’on pourrait faire pour rendre le moral aux Français et pour reconstruire ce pays fort malade. Mais vous me posez une question qui n’est pas d’actualité", a alors répondu l'homme politique.

Sauf que ces propos n'ont jamais été déclarés par le maire de Pau, et il l'a fait savoir sur sa page Facebook avec un billet intitulé "Mise au point".

"Ni le texte, ni à plus forte raison le titre, ne rendent compte de ma volonté et de ma pensée. Je n’ai pas approuvé, ni validé, le texte de cette interview, au contraire", explique-t-il.

Et d'ajouter : "Spécialement sur deux points : la réponse sur une hypothétique nomination à Matignon en cas de cohabitation, écrite pour donner l’impression d’un acquiescement, contredit formellement ma pensée et la simple évidence ; quant à celle sur les élections internes à l’UDI, elle est tout simplement déplacée".

Sur sa page Facebook, François Bayrou a posté trois clichés : l'interview validée pour l'édition papier et pour le site Internet.
Dans ces versions, à la question "
Si François Hollande vous le proposait, accepteriez-vous d’être Premier ministre ?", il répond : "Il n’y a aucune hypothèse de cet ordre. Je mets toutes mes forces à concevoir et proposer un projet de reconstruction pour notre pays. Et j’applique cette vision à la base, concrètement, dans ma ville de Pau. Un tel projet exige une forte adhésion, des rassemblements larges, une démarche non sectaire. Le jour viendra où cette nécessité s’imposera pour le pays tout entier. Les reconstructeurs devront se rassembler pour agir".

Dans son billet, François Bayrou précise, qu'après avoir été informé que son texte avait été écarté quelques heures après le bouclage, avoir "dénoncé cet état de fait auprès des responsables de la publication, bien conscient du fait que l’impression de l’hebdomadaire lancée, plus rien ne pouvait être entrepris, mais pour qu’au moins ils puissent de bonne foi donner acte de ma vive et immédiate protestation".

"Cette interview, j’en ai conscience, n’était pas le plus sensationnel sujet du jour dans cette édition du magazine… Mais qu’au moins ceux qui s’intéressent à la cohérence des déclarations sachent ce qu’il en est. J’ai bien compris que je n’étais pas le premier responsable politique piégé de cette manière, à qui l’on fait dire par écrit ce qui n’est ni dans sa pensée ni dans ses intentions. C’est une petite chose, mais considérons que c’est une leçon", conclut ainsi l'homme politique.

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Vos réactions

Portrait de renelle
4/septembre/2014 - 17h48

Bayrou est aussi capable de tout pour exister !!!!!!!!