11/07/2014 10:37

Un écrivain reprochant à Scarlett Johansson de l'avoir injurié débouté par la justice

L'écrivain Grégoire Delacourt, auteur d'un roman mettant en scène un sosie de Scarlett Johansson, a été débouté par la justice face à l'actrice américaine, qu'il poursuivait pour injure, selon un jugement consulté jeudi par l'AFP.

C'est le deuxième jugement rendu en huit jours opposant la star et le romancier.

Dans son livre "La première chose qu'on regarde", Grégoire Delacourt raconte la rencontre entre un garagiste du fin fond de la Somme et une Scarlett Johansson qui vient sonner à sa porte un beau matin, en fait une jeune femme prénommée Jeanine, qui ressemble trait pour trait à la comédienne.

Scarlett Johansson, qui a modérément apprécié la démarche de l'auteur, lui avait alors intenté un procès et a obtenu le 2 juillet 2.500 euros de dommages et intérêts pour atteinte à la vie privée (et la même somme pour les frais de justice), car le livre lui prêtait deux relations amoureuses qui n'ont pas existé, selon son avocat. Elle avait également contesté l'utilisation de son image pour la promotion du livre, mais avait été déboutée sur ce point.

Dans le magazine Vanity Fair de juillet 2013, l'actrice américaine n'avait pas mâché ses mots: "C'est quoi ce pervers louche? Un dingue misogyne? J'y crois pas. On dirait la version française de Fifty Shades of Grey. Au secours!"

Propos qui lui ont valu d'être poursuivie par l'écrivain, devant la 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris.

Pour les juges, la réaction de Scarlett Johnasson était "certes brutale et exprimée en termes vifs", mais "tempérée par le contexte dans lequel elle s'exprimait", et surtout "pouvait être excusée par le mécontentement et l'irritation" de la comédienne après la publication du livre.

"Qui crache au ciel, il lui retombe sur le visage. Publicitaire reconverti dans le roman de gare, M. Delacourt qui ose donner des leçons de liberté d'expression ferait mieux de balayer devant sa porte", a réagi l'avocat de l'actrice, Me Vincent Tolédano.

"Je constate que le caractère injurieux des propos a été retenu", a quant à lui souligné le conseil du romancier, Me Christophe Bigot, "pour le reste on a le sentiment qu'après avoir débouté Scarlett Johansson de sa demande concernant l'utilisation de son nom, le tribunal a voulu en quelque sorte renvoyer les intéressés dos à dos".

Pour les frais de justice, Grégoire Delacourt a été condamné à payer 2.000 euros à Scarlett Johansson ainsi qu'à Vanity Fair.

Ailleurs sur le web

Vos réactions