14/02/2013 12:41

Publicis a enregistré une année 2012 record et vise encore mieux pour 2013

Le groupe publicitaire français Publicis a annoncé jeudi une année 2012 record en termes de chiffre d'affaires et de bénéfice net, grâce à la croissance du secteur numérique et des pays émergents, et compte faire encore mieux en 2013.

Son bénéfice net s'est établi à 737 millions d'euros, en hausse de 22,8% sur un an, tandis que son chiffre d'affaires annuel a progressé de 13,7% (2,9% en organique), à 6,61 milliards d'euros.

"Il y a quelque chose de paradoxal avec l'année 2012 car nous publions les meilleurs chiffres de l'histoire du groupe, alors que l'année a été plutôt difficile", a résumé le président du directoire, Maurice Lévy.

Alors que 2012 "s'annonçait bien avec l'Euro de football, les Jeux olympiques de Londres et les élections américaines, événements qui généralement génèrent un point de croissance au bas mot, l'année n'a pas tenu ses promesses" sur le plan des revenus publicitaires mondiaux, a-t-il souligné.

"Après un deuxième et un troisième trimestres qui avaient "déçu, nous avons corrigé le tir sur la marge, les coûts et la croissance", ajoute M. Lévy.

Pour expliquer ces chiffres qu'il qualifie d'"assez impresionnants", Maurice Lévy avance principalement "la stratégie d'investissement dans le numérique et les marchés émergents, qui paie. La croissance dans ces segments est de 6,6% en organique pour les deux", souligne-t-il.

Le numérique est désormais le premier secteur d'activité du groupe, avec 33% du chiffre d'affaires en 2012 (contre 31% en 2011), suivi par la publicité et les agences créatives (30%), les services marketing (19%) et les médias (18%).

"En 2006, lorsqu'on a pris le tournant du numérique, internet représentait alors 6,9% du marché publicitaire mondial, et 7% du chiffre de notre chiffre d'affaires. En 2012, internet représente 18% des investissements publicitaires mondiaux, et son poids chez Publicis représente presque le double", précise Maurice Lévy.

L'Europe de nouveau dans le vert au 4e trimestre

Il souligne que "la performance au quatrième trimestre est très intéressante car toutes les zones géographiques sont en croissance, même l'Europe qui avait beaucoup souffert au troisième trimestre et qui est revenue dans le positif".

En 2013, "on s'attend à une année très difficile, et toutes les indications qu'on a laissent penser qu'elle sera encore plus difficile que 2012" au niveau des performances du marché publicitaire mondial.

"Mais nous nous attendons à ce que Publicis fasse encore mieux, mieux que le marché et mieux qu'en 2012", indique le président du directoire.

Publicis vise ainsi un objectif de croissance organique "supérieur à celle de 2012" et une marge opérationnelle "légèrement améliorée" par rapport à celle de l'année écoulée, soit 1,064 milliard (+14,3% sur un an).

Fin 2013, le poids du numérique devrait s'établir à 35% du chiffre d'affaires, "peut-être plus", juge M. Lévy.

Concernant les acquisitions, Publicis va continuer à se renforcer dans le numérique et les pays à forte croissance. Un total de 454 millions d'euros y ont été consacrés en 2012, en environ 500 millions le seront en 2013, selon M. Lévy, qui précise que l'acquisition de l'agence néerlandaise LBi va encore représenter un poids de quelque 300 millions en 2013.

Publicis indique également qu'un dividende de 0,90 euro par action (soit en augmentation de 28,6% sur un an) sera proposé à l'assemblée générale des actionnaires le 29 mai.

"Notre politique est d'augmenter régulièrement les dividendes", rappelle M. Lévy.

Interrogé sur sa succession, Maurice Lévy, à la tête du groupe depuis 1987, souligne qu'il s'agit d'un "processus engagé, mais qui sera lent et mené avec soin. Publicis a la particularité de n'avoir connu que deux présidents en 87 ans, c'est peu".

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