Deux accords ont été officialisés vendredi à l'occasion du Festival international des programmes audiovisuels de Biarritz, afin de mieux encadrer les relations entre scénaristes, producteurs et France Télévisions lors du développement de fictions télé. "Ce sont des accords importants", qui "vont être une avancée majeure dans les liens de confiance entre les différents acteurs, mais aussi dans l'amélioration des processus de production", a déclaré la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, lors d'une conférence de presse.
Ces textes, signés fin décembre, "vont réguler pour la première fois en France les relations entre les producteurs et les auteurs", s'est félicité Pascal Rogard, directeur général de la SACD, société de droits d'auteurs. La Guilde française des scénaristes a salué "deux accords historiques reconnaissent la place des scénaristes au cur de la création TV".
Le premier accord, signé par la Guilde des scénaristes, la SACD, l'Union syndicale de la production audiovisuelle (USPA) et le Syndicat des producteurs indépendants (SPI) porte sur les pratiques contractuelles entre scénaristes et producteurs de fiction. Il apporte des protections aux scénaristes, en stipulant notamment qu'un producteur ne pourra présenter à une chaîne un sujet que s'il a signé un contrat avec un auteur.
Il contient aussi des règles sur la paternité et le suivi généalogique du projet (afin daccroître la transparence et de limiter les conflits liés à la répartition des droits), le respect des échéances (remise et paiement des textes) ou encore la substitution des auteurs dépisodes (qui doit être désormais indemnisée). Le second accord a été signé par France Télévisions et les organisations représentatives des auteurs, producteurs et réalisateurs (Groupe 25 Images). Il prévoit quau-delà dune étape définie où chacun assume le risque inhérent au lancement dun projet, une indemnité soit versée aux auteurs, comme aux producteurs, si le développement du projet est interrompu à l'initiative du diffuseur.
"C'est une avancée majeure et inédite pour France Télévisions et sa fiction. Elle va permettre de rémunérer de façon spécifique et juste le travail de développement", tout en donnant au groupe "une plus grande liberté de choix dans les fictions qu'il souhaite produire", a souligné son président Rémy Pflimlin.
Vos réactions
J'ai l'impression qu'il s'agit de permettre a encore plus de monde de teter a la mamelle de l'argent public... tu m'etonnes qu'ils soient d'accord...
Ce n'est pas leur genre
Tant mieux pour eux
Peut-être qu'enfin les TV reconnaitront l'importance du scénariste, et que celui-ci ne sera plus traité comme la 5ème roue du carosse...
On peut même espérer qu'enfin la France se voit dotée de showrunner à l'anglo-saxonne, voire même, soyons fous !, des séries avec des saisons espacées d'un an et non de deux comme c'est la norme actuellement...
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