dermatose nodulaire 12h44: Sébastien Lecornu, focalisé depuis plusieurs semaines sur le budget, a pris le dossier agricole en main mardi et demandé une « accélération » de la vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) qui touche les élevages et a provoqué une mobilisation d’agriculteurs notamment dans le Sud-Ouest qui ne faiblit pas.
Il recevra « dans la semaine » les différents syndicats agricoles, dont certains critiquent la gestion de cette maladie animale et qui sont aussi indignés par la perspective d’une signature du traité de libre-échange entre l’Union européenne et des pays latino-américains du Mercosur.
Le Premier ministre a tenu une réunion mardi matin avec plusieurs ministres et des préfets pour évoquer les moyens de lutter contre l’épizootie.
Il tiendra une deuxième réunion à ce sujet à 17H30. Dans l’intervalle, il a demandé à ses ministres « une accélération de la stratégie vaccinale qui doit davantage tenir compte de la réalité de chaque département » pour « protéger nos éleveurs et l’élevage français », appelant à « garantir » une « disponibilité des doses » de vaccins « plus forte ».
Au lendemain d’une visite de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, en Occitanie, la mobilisation contre la gestion de l’épizootie ne retombait pas mardi, au septième jour consécutif, avec plusieurs axes routiers et ferroviaires bloqués dans le Sud-Ouest.
Une partie des agriculteurs manifeste sa colère depuis plusieurs jours contre la stratégie gouvernementale d’abattage systématique d’un troupeau de bovins dès la détection d’un cas de cette maladie très contagieuse. Au total, 113 foyers de dermatose nodulaire contagieuse ont été recensés en France
11h17: Le point sur ce que l'on sait
Les barrages des agriculteurs ne sont « pas près de se lever », au lendemain de la visite de la ministre de l’Agriculture Annie Genevard en Occitanie : la mobilisation contre la gestion de l’épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) se poursuit mardi, avec plusieurs axes routiers et ferroviaire toujours bloqués dans le sud-ouest, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu tient à 10h30 à Matignon une réunion sur l’agriculture, avec les ministres et les préfets concernés par ce mouvement de protestation, qui concerne la DNC mais aussi la signature du traité de libre échange UE-Mercosur qui doit intervenir cette semaine.
Entre la Haute-Garonne et les Pyrénées Atlantiques, l’autoroute A64 est toujours bloquée sur 180 km.
Tracteurs et bottes de paille obstruent l’autoroute à Carbonne, près de Toulouse, où les agriculteurs ont passé une quatrième nuit, ainsi qu’au niveau de Muret, où de la terre a été déversée sur la chaussée lundi par une intersyndicale (FNSEA, Jeunes agriculteurs, Coordination rurale, Confédération paysanne).
Une manifestation d’agriculteurs est également en cours sur un passage à niveau à Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne), bloquant les circulations entre Toulouse et Castelnaudary sur l’axe Bordeaux-Marseille, a indiqué à l’AFP SNCF Réseau.
« L’interruption des circulations pourrait durer toute la journée », un feu ayant été allumé sur les voies, a précisé SNCF réseau indiquant que « les modalités de détournement sont à l’étude ».
« Au vu des annonces de la ministre » Genevard, lundi, les blocages « ne sont pas près de se lever », a déclaré à l’AFP Guillaume Bénazet, secrétaire départemental Haute-Garonne des Jeunes Agriculteurs (JA). « Tout ce qu’on avait proposé, notamment la fin de l’abattage total, rien n’a été étudié. Donc on continue », a-t-il poursuivi.
Lundi, Annie Genevard a assuré « entendre » la détresse des éleveurs lors d’une réunion de crise à la préfecture de Toulouse, après avoir assisté à la vaccination d’un troupeau de blondes d’Aquitaine en Haute-Garonne.
10h58: Mardi matin, les agriculteurs de ce département ont acheminé un bulldozer sur un point de blocage en périphérie d’Auch afin « de montrer à l’Etat qu’on est prêts à défendre nos agriculteurs et faire face aux gendarmes », a poursuivi Lionel Candelon.
En Gironde, l’A63 est toujours fermée à la circulation au niveau de Cestas, près de Bordeaux, où s’est produit lundi soir un accident faisant un blessé grave lorsque deux voitures ont tenté de rejoindre un tronçon fermé, a indiqué la préfecture.
En Ariège, le principal accès routier à l’Andorre est bloqué depuis vendredi. Les commerces de produits détaxés du Pas de la Case, habituellement pris d’assaut avant Noël sont fortement impactés, déplore le gouvernement andorran.
Une « cellule de dialogue scientifique » réunissant experts en santé animale et représentants professionnels va être créée dès mardi, a ajouté lundi soir dans un communiqué le ministère.
En dépit d’un nouveau cas de DNC détecté dimanche dans une petite ferme de l’Aude, où les dix bovins du foyer ont été euthanasiés, la ministre a souligné plus tôt lundi que tous les cas étaient désormais éradiqués et que la situation était « sous contrôle ».
10h40: Une manifestation des agriculteurs près de Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne) a interrompu mardi la circulation des trains entre Toulouse et Narbonne sur l’axe Bordeaux-Marseille, a appris l’AFP auprès de SNCF Réseau.
«On est sur une interruption des circulations qu’on imagine durer toute la journée pour le moment. Au passage à niveau, il y a des obstacles sur la voie. Il y a un feu qui est allumé. Donc, on ne peut pas faire circuler de train en sécurité», a déclaré à l’AFP un porte-parole de SNCF Réseau.
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"C'est aberrant et inutile"
— BFM (@BFMTV) December 16, 2025
Des agriculteurs bloquent une voie ferrée en Haute-Garonne pour protester contre les abattages systématiques en cas de dermatose nodulaire pic.twitter.com/vRMIcsrUP4
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10h34: Sébastien Lecornu a entamé mardi à Matignon une réunion sur l’agriculture avec plusieurs ministres et préfets, alors qu’une partie des agriculteurs critiquent la gestion par le gouvernement d’une épizootie touchant les élevages, et que la profession s’oppose à la signature du traité de libre-échange avec le Mercosur.
« Le moment est très sensible », a reconnu en arrivant la ministre de l’Agriculture Annie Genevard. Etaient présents également Laurent Panifous (Relations avec le Parlement), Maud Bregeon (porte-parole), Amélie de Montchalin (Comptes publics), et Nicolas Forissier (Commerce extérieur). D’autres ministres étaient représentés.
Plusieurs préfets de départements du sud-ouest touchés par la dermatose nodulaire contagieuse participent aussi à cette réunion en visio-conférence (Ariège, Aude, Gers, Haute-Garonne, Hautes Pyrénées, Landes, Pyrénées Atlantiques, Pyrénées orientales).
Une partie des agriculteurs, notamment de la Coordination rurale (deuxième syndicat) et de la Confédération paysanne (3e), manifeste sa colère depuis plusieurs jours contre la stratégie gouvernementale d’abattage systématique d’un troupeau de bovins dès la détection d’un cas de cette maladie très contagieuse.
10h30: Plusieurs axes routiers sont bloqués partout en France, comme l’A75 entre Séverac et Le Buisson, l’A89 au niveau de Sanilhac ou encore l’A65 entre Guerlain et Pau
10h24: "DNC/Mercosur, même combat !" Des agriculteurs bloquent mardi matin la nationale 12 au niveau de Méré (Yvelines) dans le sens province-Paris, alors qu'une partie de la profession critique la gestion gouvernementale de la maladie qui touche les élevages et la signature du traité de libre-échange.
"C'est l'agriculture française qui est en jeu", estime Vincent Thoumieux, 30 ans, secrétaire général des Jeunes agriculteurs des Yvelines, à l'origine de la mobilisation.
"Pour l'instant, nous ne sommes pas impactés (par la dermatose nodulaire contagieuse, DNC) mais à la vitesse à laquelle ça se propage, ça risque d'arriver et il faut traiter ce sujet à en priorité, en même temps que le Mercosur, pour moi tout est lié", assure l'agriculteur en polyculture (élevage et céréales) à Flexanville (Yvelines).
Une quinzaine de tracteurs se sont rassemblés au petit matin non loin de la gare de Méré, avant de se diriger vers 9H00 jusqu'à la route nationale toute proche, au son des klaxons et des détonations à blanc.
Une quinzaine d'engins transportant foins et roues barraient peu avant 10H00 une portion de la N12, barrage encadré par les forces de l'ordre dans une ambiance bon enfant.
Plusieurs axes routiers sont toujours bloqués dans le sud-ouest de la France, au lendemain de la visite en Occitanie de la ministre de l'Agriculture Annie Genevard, venue défendre sa stratégie de gestion de l'épidémie qui touche les élevages.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu tient à partir de 10H30 à Matignon une réunion sur l'agriculture, avec les ministres concernés par cette crise.
"On est en train d'abattre le cheptel français mais on s'apprête à signer un traité qui va nous apporter des tonnes et des tonnes de viande et on n'a aucun regard (dessus)", déplore Vincent Thoumieux.
Selon lui, la trentaine d'agriculteurs rassemblés à Méré mardi ont été échaudés par la méthode de la ministre concernant l'épidémie de DNC.
"Pour moi le problème c'est la méthode, on ne peut pas arriver en disant +on abat et si vous n'êtes pas d'accord, on vous gaze+", s'indigne-t-il, en référence à l'utilisation de gaz lacrymogènes en Ariège la semaine dernière pour disperser des éleveurs qui bloquaient une ferme touchée par la DNC.
La solution passe selon lui par la vaccination de "tout le cheptel français" et une "indemnisation à sa juste valeur". Sinon, "ça va très mal se finir, il y a des mecs qui vont craquer", prédit-il sombrement.
09h55: En Gironde, l'A63 était toujours fermé à la circulation au niveau de Cestat, où s'est produit lundi soir un accident faisant un blessé grave lorsque deux voitures ont tenté de rejoindre un tronçon fermé, a indiqué la préfecture. Lundi, Annie Genevard a assuré "entendre" la détresse des éleveurs lors d'une réunion de crise à la préfecture de Toulouse, après avoir assisté à la vaccination d'un troupeau de blondes d'Aquitaine en Haute-Garonne.
L'élargissement du territoire de vaccination dans le Sud-Ouest, visant 600.000 à 1 million de bovins, est "un premier infléchissement du protocole", a estimé la ministre tout en rappelant que les "trois piliers" de la stratégie sanitaire restaient l'abattage systématique dès la détection d'un cas, la vaccination et la restriction de mouvements.
"Les autres pays n'abattent plus, ce n'est pas vrai", a assuré lundi Sébastien Rey, éleveur tarnais présent sur le barrage de la rocade albigeoise, se disant "écœuré" par les propos d'Annie Genevard. Une "cellule de dialogue scientifique" réunissant experts en santé animale et représentants professionnels va être créée dès mardi, a ajouté lundi soir dans un communiqué le ministère.
En dépit d'un nouveau cas de DNC détecté dimanche dans une petite ferme de l'Aude, où les dix bovins du foyer ont été euthanasiés, la ministre a souligné plus tôt lundi que tous les cas étaient désormais éradiqués et que la situation était "sous contrôle".
09h30: La mobilisation se poursuit mardi contre la gestion de l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), avec plusieurs axes routiers toujours bloqués dans le Sud-Ouest, au lendemain de la visite en Occitanie de la ministre de l'Agriculture Annie Genevard, venue défendre sa stratégie.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu tient à 10H30 à Matignon une réunion sur l’agriculture, avec les ministres concernés par cette crise.
En Haute-Garonne, l'autoroute A64 est toujours bloquée au niveau de Carbonne, où les agriculteurs ont passé une quatrième nuit, ainsi qu'au niveau de Muret, où de la terre et des bottes de paille ont été installées sur la chaussée lundi par une intersyndicale (FNSEA, Jeunes agriculteurs, Coordination rurale, Confédération paysanne).
"Au vu des annonces de la ministre hier (les blocages) ne sont pas prêt de se lever", a déclaré à l'AFP Guillaume Bénazet, secrétaire départemental Haute-Garonne des jeunes agriculteurs. "Tout ce qu'on avait proposé, notamment la fin de l'abattage total, rien n'a été étudié. Donc on continue", a-t-il poursuivi.
"Il n'y a aucune raison, vu la position de la ministre, que les blocages ne continuent pas", a confirmé Jonathan Kirchner, secrétaire général de la Confédération paysanne 31, syndicat qui réclame de concert avec la Coordination rurale la fin de l'abattage systématique et l'extension générale de la vaccination.
Vos réactions
Les politiques n'ont rien retenu, ce n'est pas en campant sur ses positions que la ministre de l'agriculture va calmer les esprits !
Les barrages ne peuvent pas faire évoluer la seule procédure sanitaire valable : vaccination des troupeaux sains et abattage des troupeaux dès la première vache malade.
L'abattage partiel n'est pas envisageable en France tant que nous aurons le principe de précaution dans notre constitution (ce que l'italie n'a pas)
Les politiques n'ont rien retenu, ce n'est pas en campant sur ses positions que la ministre de l'agriculture va calmer les esprits !
Les agriculteurs ont raison de manifester, la France et l'Europe précipitent nos productions (aussi bien agricoles qu'industrielles) en leurs imposant des normes, des contraintes et en même temps en ouvrant nos marchés à des pays sans aucun de nos contrôles !
Il faudrait sanctionner ces personnes.
Entrave à la circulation, article L.412-1 du Code de la route : 4500 euros d'amende, confiscation des véhicules utilisés, et moins 6 points sur les permis de chacun.
Il y a matière à dissuader, s'il y avait une volonté.
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