messe L'afficheur varois, coutumier des affiches provocantes, a été condamné par le tribunal correctionnel de Toulon à une amende de 10.000 euros pour une affiche jugée antisémite. Celle-ci, exposée en juin sur un grand panneau publicitaire près de Toulon, représentait un missile dont la tête était remplacée par celle d'un d'un rabbin avec l'inscription "Missile rabbin pour écoles, hôpitaux, etc.".
Michel-Ange Flori a été condamné pour "provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion", a appris l'AFP auprès du tribunal correctionnel.
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Marseille-Provence, partie civile dans cette affaire, a salué sur X cette décision: "la haine antisémite n'a pas sa place dans notre pays. Merci à la justice d'avoir rappelé cette évidence". M. Flori, qui se décrit comme "afficheur bête et méchant" disant s'inspirer de l'esprit du mensuel satirique Hara-Kiri, ancêtre de Charlie Hebdo, a annoncé dans la foulée faire appel de cette décision.
"On a plaidé la liberté d'expression et le caractère génocidaire à Gaza pour montrer le côté extrémiste et messianique du gouvernement israélien", a-t-il expliqué à l'AFP, estimant que "sans liberté d'expression, il n'existe plus de liberté de culte, de réunion ou autre".
Exploitant jusqu'en 2016 d'environ 400 panneaux publicitaires dans le Var, il en a conservé deux à Toulon et La-Seyne-sur-Mer qu'il utilise depuis 1999 pour sa communication personnelle, à coups de messages et d'affiches parodiques.
À l'été 2023, il avait été relaxé lors d'un procès lors duquel il avait fait finalement condamner la chaîne d'information BFMTV qui l'avait attaqué pour détournement de sa marque.
Ce fervent soutien des "gilets jaunes" avait affiché en mai 2019 un dessin de mai 68 d'un CRS armé au micro de l'ORTF, accompagnée de ce message: "La police vous parle tous les jours sur BFMTV".
En décembre 2022, M. Flori avait également été blanchi par la Cour de cassation pour deux affiches qui caricaturaient Emmanuel Macron en Hitler ou en Pétain pour critiquer l'obligation vaccinale contre le Covid.
La cour avait estimé qu'il n'avait "pas dépassé les limites admissibles de la liberté d'expression". En première instance et en appel il avait été condamné pour "injures publiques" au président de la République.
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