louvre Le Louvre « a privilégié les opérations visibles et attractives » au détriment de la sécurité, estime jeudi la Cour des Comptes dans un rapport publié près de trois semaines après le vol de bijoux au retentissement mondial.
Le musée du Louvre « a privilégié les opérations visibles et attractives au détriment de l’entretien et de la rénovation des bâtiments et des installations techniques, notamment de sûreté et de sécurité », estime la Cour des Comptes.
Des investissements sont « pourtant indispensables pour assurer un fonctionnement pérenne de l’institution », soulignent les Sages dans ce rapport sur la gestion du musée entre 2018 et 2024, prévu de longue date mais très attendu après le spectaculaire vol survenu le 19 octobre.
Pourtant, « malgré d’abondantes ressources, le musée, par défaut de hiérarchisation de ses nombreux projets, est confronté à un mur d’investissements qu’il n’est pas en mesure de financer », alertent-ils.
La direction du Louvre a réagi en indiquant accepter « la plupart des recommandations » formulées par la Cour des comptes, tout en estimant que son rapport « méconnait » plusieurs de ses actions notamment sur la sécurité.
Dans un pré-rapport, consulté par l’AFP au lendemain du cambriolage, la Cour avait déjà pointé « le retard persistant » pris par le musée dans le déploiement d’équipements de sécurité pour protéger ses oeuvres, des conclusions réfutées par la présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars devant la commission des Affaires culturelles du Sénat qui l’a auditionnée le 22 octobre.
« Il n’y a pas de retard dans la mise en oeuvre du schéma directeur de sûreté du Louvre », chiffré à 80 millions d’euros, avait déclaré Mme des Cars, qui dirige l’institution depuis 2021 et tiendra un conseil d’administration « en urgence » vendredi.
Dans son rapport définitif, la Cour pointe « un retard considérable dans le rythme des investissements » face à une « dégradation accélérée » du musée qui a accueilli neuf millions de visiteurs en 2024, dont 80% d’étrangers.
Le vaste projet de rénovation, voulu par Emmanuel Macron, « est désormais évalué à 1,15 milliard d’euros, dont 481 millions d’euros sur les 10 prochaines années (...) ce qui constitue une fourchette basse au regard des besoins de remise à niveau du musée », selon la Cour des Comptes.
Ce projet, annoncé en janvier par le président de la République et baptisé « Nouvelle renaissance du Louvre », était évalué à environ 700 à 800 millions d’euros.
Vos réactions
Les socialistes fortes et indépendantes sont toujours en poste alors qu'il est désormais confirmé que les voleurs sont des pieds nickelés.
Ils ne sont d'ailleurs que les exécutants donc qui est le commanditaire ?
Et pourquoi une agence israélienne a proposé de fournir des informations alors que personne ne lui avait rien demandé ???
Il y a bien un ou une responsable concernant cette négligence
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