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Cambriolage du Louvre : Deux personnes sur les cinq interpellées, dont une femme de 38 ans, ont été mises en examen cet après-midi, tandis que trois ont été remises en liberté - Vidéo

Deux personnes sur les cinq interpellées dans l’enquête sur le casse du Louvre ont été mises en examen samedi, tandis que trois ont été remises en liberté, a appris l’AFP de sources policière et proche du dossier. Parmi les personnes mises en examen figure une femme de 38 ans, poursuivie pour complicité de vol en bande organisée et association de malfaiteurs en vue d’un crime. Celle-ci a a été placée en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention lors d’une audience à laquelle a pu partiellement assister l’AFP.

Dans la matinée ce samedi, le parquet avait annoncé «des défèrements», sans en préciser le nombre, parmi cinq suspects interpellés mercredi, dans le cadre d’une enquête hors norme concernant le casse du plus grand musée du monde dont le butin a été estimé à 88 millions d’euros.

«Il y a des défèrements sur commission rogatoire», avait simplement indiqué le parquet de Paris sollicité par l’AFP dans la matinée. Ces cinq nouvelles interpellations liées à ce cambriolage spectaculaire avaient été annoncées jeudi matin par la procureure de Paris Laure Beccuau qui avait précisé que les bijoux volés restaient introuvables.

Elles se sont ajoutées à celles de deux trentenaires arrêtés il y a une semaine et qui sont soupçonnés d’avoir fait partie du commando de quatre hommes sur place.

Ces deux habitants d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), âgés de 34 et 39 ans, ont été mis en examen et placés en détention provisoire mercredi soir. En garde à vue, ces deux hommes - l’un arrêté à l’aéroport de Roissy alors qu’il tentait de rejoindre l’Algérie, l’autre à Aubervilliers - «se sont livrés à des déclarations (...) minimalistes par rapport à ce qui nous paraît être démontré par le dossier», avait indiqué Laure Beccuau.

L’individu âgé de 39 ans, condamné pour des «vols aggravés» en 2008 et 2014, doit comparaître le 5 novembre prochain devant le tribunal correctionnel de Bobigny dans une affaire de «destruction de bien» commise dans un commissariat, en 2019.

L’homme avait à l’époque été placé en garde à vue dans ce commissariat pour un vol aggravé à Aulnay-sous-Bois, affaire pour laquelle il avait finalement bénéficié d’un non-lieu.

Ces nouvelles interpellations «n’ont pas été du tout liées aux déclarations» des deux mis en examen, mais «à d’autres éléments dont nous disposons au dossier», les traces ADN, la vidéosurveillance ou encore l’examen de la téléphonie, avait-elle indiqué, en précisant que les nouvelles arrestations ont eu lieu notamment à Paris et en Seine-Saint-Denis.

Laure Beccuau avait souligné sa «détermination», comme celle de la centaine d’enquêteurs mobilisés, à retrouver le butin et l’ensemble des malfaiteurs impliqués.

Concernant les bijoux, la procureure avait expliqué que l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) explorait «un certain nombre de marchés parallèles» car ce n’est vraisemblablement pas sur le marché légal des œuvres d’art qu’ils surgiront.

Parmi les hypothèses des enquêteurs: celle que ces joyaux puissent «être une marchandise de blanchiment, voire de négociation dans le milieu», a-t-elle pointé.

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