
C'est une interview évènement publiée ce matin par le Journal du Dimanche. Celle de l'ancien président Nicolas Sarkozy qui se livre à coeur ouvert dans les colonnes du JDD après sa condamnation dans à propos du financement libyen de la campagne présidentielle du candidat républicain en 2007.
«Il n'y a jamais eu un centime d'argent libyen dans ma campagne» «Je suis serein. Parce qu’aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce délibéré, derrière une condamnation aussi injuste qu’infamante, prouve surtout que toute l’accusation s’est effondrée», a souligné l’époux de Carla Bruni. Ce dernier a fait référence à un document daté de 2006 et révélé par la presse en 2012.
Sur la note, le chef des services de renseignement extérieur de la Libye ferait état d’un «accord de principe» pour «appuyer la campagne du candidat» Nicolas Sarkozy «pour un montant d’une valeur de 50 millions d’euros». Cependant, durant le délibéré de la peine, le tribunal a estimé que le document était «probablement un faux», choisissant de ne «pas le retenir comme preuve».
Le délibéré «confirme, comme je le dis depuis douze ans, qu’il n’y a jamais eu un centime d’argent libyen dans ma campagne. (…) C’est maintenant reconnu, ce n’était en réalité qu’une fable, un mensonge, une calomnie. Des pans entiers de l’accusation se sont écroulés (…). Il n’y a plus d’argent libyen dans ma campagne. Ce n’est pas rien», a pointé Nicolas Sarkozy auprès de nos confrères.
Et si le document publié en 2012 le mettant en cause a été écarté par le tribunal pour cause de «faux», «C’est qu’il y a eu des faussaires, des manipulateurs et donc un complot», a alerté l’ancien chef de l’État, mettant en parallèle la date de publication du document en 2012 avec sa défaite à l’élection présidentielle de 2012.
Répétant que le jugement prononcé était le résultat de «l’effondrement de la quasi-totalité de l’accusation», il a balayé cette dernière - «association de malfaiteurs» -, selon lui «rajoutée in extremis par les juges d’instruction à la toute fin de l’enquête, lorsqu’ils ont pris conscience que leur dossier était plus que fragile».
L’ancien président de la République, qui a de nouveau clamé son innocence dans les colonnes du JDD, a cependant déploré «la souffrance que [sa] famille et [ses] amis ressentent».
«Je sentais leur présence dans la salle d’audience. Nous n’avions pas besoin de nous parler pour nous comprendre. Ils savent qu’ils sont ma force», a-t-il soutenu, en référence à son épouse Carla Bruni, mais aussi sa fille Giulia et ses fils Jean, Louis et Pierre.
«Je ne cesserai le combat que lorsque j’aurai obtenu la vérité, c’est-à-dire la reconnaissance de mon honnêteté», a-t-il certifié, suggérant même d’ouvrir le dossier judiciaire aux Français, par l’intermédiaire de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA), afin qu’ils puissent «juger» sa condamnation.
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