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Marco Mouly, acteur majeur de l'escroquerie à la taxe carbone, demande à la cour d'appel de Paris de revoir à la baisse sa condamnation à trois ans d'emprisonnement ferme pour avoir organisé son insolvabilité: «Je suis SDF aujourd’hui»

Marco Mouly, acteur majeur de l'escroquerie à la taxe carbone, a demandé à la cour d'appel de Paris de revoir à la baisse sa condamnation à trois ans d'emprisonnement ferme pour avoir organisé son insolvabilité.

Équipé de béquilles, main gauche enroulée dans un bandage, le cou ceint d'une minerve, Marco Mouly, 60 ans, a écouté attentivement le récit des faits qui lui sont reprochés: minoration de droits d'auteur, utilisation de prête-nom, espèces non déclarées, dissimulation de ses revenus d'influenceur, abus de bien social, etc. Avec, comme objectif, d'éluder le paiement de ses dettes judiciaires, ce qui lui a valu sa condamnation en première instance.

Absent pour entendre sa condamnation fin 2024, il avait été arrêté en mars à Rome et remis à la France en juillet. Il est depuis détenu. «Je vais dire toute la vérité», a promis en début d'audience Marco Mouly. De manière générale, «je ne mens pas, j'embellis», argumente-t-il. En réponse à une question sur ses revenus entre 2022 et 2024, Marco Mouly estime avoir gagné «90.000, 100.000» euros par an. «En brut. Faut payer les impôts», précise-t-il.

«Vous avez déclaré 18.000 euros» en 2022, s'étonne le président Olivier Géron. «Comment voulez-vous que je vive avec 18.000 euros bruts par an?», rétorque Marco Mouly, dont les explications sur les sources de revenus, entre deux digressions, sont parfois difficiles à suivre. Et son patrimoine, à combien l'évalue-t-il? «Mon patrimoine, aujourd'hui j'en n'ai pas», «je suis SDF aujourd'hui».

Personnage central et haut en couleur de la série documentaire de Netflix «Les rois de l'arnaque», Marco Mouly, de son vrai nom Mardoché Mouly, avait été condamné en appel fin 2017 à huit ans d'emprisonnement et un million d'euros d'amende dans l'affaire de la «taxe carbone», vaste fraude à la TVA sur le marché des droits à polluer. Avec les autres principaux prévenus, ils avaient été condamnés à verser solidairement 283 millions d'euros de dommages et intérêts à l'État.

Sorti de prison, il était devenu un personnage médiatique, une personnalité des réseaux sociaux, invitée régulièrement sur les plateaux télé où il laissait libre cours à sa gouaille, toujours présente mais plus maîtrisée mardi devant la cour. Cette période où il croyait être une «vedette», il dit la regretter: «Personne ne vient me voir» en prison. «Je ne savais pas que la prison était aussi dure que ça», poursuit-il. Les réquisitions de l'avocat général Stéphane Madoz-Blanchet sont attendues mardi après-midi, avant les plaidoiries. L'arrêt sera rendu «sous quinzaine», a dit en début d'audience Olivier Géron.

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Vos réactions

Portrait de onluidira
23/septembre/2025 - 18h23

on ne pleure pas pour les truands ...

Portrait de Alvarez59
23/septembre/2025 - 17h08 - depuis l'application mobile

SDF, lui !? Ça doit lui changer de ne plus faire le "kéké" sur Instagram !

Portrait de Pandi Panda
23/septembre/2025 - 16h56

Ce pourri nous a volé un milliard et demi. Peine de mort 

Portrait de MICMAH458
23/septembre/2025 - 16h16

Bein justement, l'Etat lui propose un logement pour les trois prochaines années, il aurait bien tort de ne pas sauter sur l'occasion.  Par les temps qui courent, elle ne se présente pas tous les jours.