Les travaux de modernisation de l’Opéra national de Paris, qui entraîneront les fermetures temporaires du Palais Garnier puis de l’Opéra Bastille, vont coûter « 450 millions d’euros d’ici 2032 », indique le ministère de la Culture.

Les travaux de modernisation de l’Opéra national de Paris (OnP), qui entraîneront les fermetures temporaires du Palais Garnier puis de l’Opéra Bastille, vont coûter « 450 millions d’euros d’ici 2032 », a indiqué le ministère de la Culture.

Ce projet, voulu par le chef de l’Etat, prévoit notamment la modernisation des outils scéniques des deux sites principaux, le Palais Garnier et l’Opéra Bastille, ce qui les obligera à fermer tour à tour pendant deux ans, de mi-2027 à mi-2029 pour le premier et de 2030 à 2032 pour le second. Son coût s’élèvera à « 450,8 millions d’euros sur six ans » dont « environ 25% sont financés par l’Etat », a affirmé le ministère à l’AFP, en marge de la présentation de ce chantier par la ministre de la Culture Rachida Dati à l’Opéra Bastille.

Pour ce dernier – un bâtiment réalisé par l’architecte Carlos Ott et inauguré en 1989 –, il s’agit plus largement d’un vaste projet de transformation. L’objectif est notamment de voir « s’ouvrir sur la ville » ses 4 600 m2 d’espaces d’accueil du public, en journée et gratuitement, avec des ateliers, expositions, espaces de convivialité, à partir de 2030. Pour concevoir les nouveaux espaces d’accueil à Bastille, un concours international d’architecture va être lancé à l’automne. Outre la part de l’État, le financement des travaux reposera sur les réserves propres et le mécénat.

À l’Opéra Garnier, classé « monument historique » en 1923, les visites patrimoniales se poursuivront pendant la fermeture. Ce projet de rénovation, annoncé en octobre 2024 par la direction de l’Opéra de Paris, concerne également deux autres sites : les ateliers de stockage (décors) de Berthier, situés dans l’ouest de Paris, et l’École de danse, prévue à Nanterre. En octobre 2024, un rapport de la Cour des comptes sur les défis à venir de l’OnP avait listé celui de « la rénovation bâtimentaire et scénique » des deux bâtiments, qualifiés de « vieillissants » et de « sous-financés de longue date ».