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Face au changement climatique et à la fonte des glaciers, les alpinistes doivent s'adapter: "Ça ne donne plus envie de venir quand il fait trop chaud et que le glacier est tout mou" - VIDEO

Fonte des glaciers, éboulements, moraines devenues impraticables à cause du dégel, crevasses à nu et infranchissables: les Alpes, frappées de plein fouet par le réchauffement climatique, sont en pleine métamorphose et l'alpinisme n'a pas d'autre choix que de "s'adapter" aux conditions qui deviennent dans l'ensemble plus incertaines et difficiles, expliquent les professionnels de la montagne.

Comme nombre de ses collègues, Thomas Boillot dit avoir renoncé "depuis plus de dix ans" à mener des clients au Mont-Blanc, qu'il juge désormais "trop dangereux" en raison des chutes de pierres, notamment dans le tristement célèbre couloir du Goûter, surnommé "couloir de la mort".

"Des journées comme aujourd'hui, c'est quand même super, par contre il faut choisir ses créneaux. Ça ne donne plus envie de venir quand il fait trop chaud, que le glacier est tout mou, et qu'on entend de l'eau couler, des bruits suspects", souligne-t-il. Nombre des "100 plus belles courses" du massif du Mont-Blanc, recensées en 1973 par l'alpiniste Gaston Rébuffat dans un ouvrage faisant toujours référence, ne sont d'ores et déjà plus accessibles, comme le pilier Bonatti, une paroi effondrée en 2005, ou d'autres itinéraires jadis "archiclassiques".

Pour Clément Carpentier, le guide de la cordée d'alpinistes UCPA qui a dû faire demi-tour sur le glacier, rien n'est plus normal que d'avoir constamment en tête "des plans B, C, D, E" pour faire face aux conditions de terrain, aux aléas de la météo ou aux difficultés d'un client. Mais cela va plus loin désormais: les bouleversements induits par le réchauffement climatique ont beaucoup fait évoluer le calendrier des courses de l'été, trop chaud et incertain, au profit des "ailes de saison".

Plus généralement, ils poussent la profession à "se réinventer, trouver de nouveaux itinéraires (...) pratiquer un autre type d'alpinisme qui soit peut-être moins tourné vers la performance, vers le sommet à tout prix, mais plus sur le moment, le côté voyage dans des vallées très sauvages", estime-t-il.

"L'image de l'alpinisme, chez beaucoup de gens, c'est quand même le glacier, la neige, et moins le rocher. Il faut qu'on arrive à montrer au grand public que ce n'est pas que ça. En montagne, il y a plein de choses à faire et c'est toujours là", souligne-t-il.

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Vos réactions

Portrait de Enigodosaure
3/août/2025 - 01h37

Les scientifiques s'inquiètent de la disparition des glaciers et l'incidence que cela peut avoir sur nos massifs montagneux mais  ça ne semble pas poser de problèmes à certains qui nient encore le réchauffement climatique.

On est clairement mal barrés.

Portrait de Je signale Benjamin
2/août/2025 - 20h49

Si vous payez plus de taxes, les pingouins auront moins chaud.

C'est prouvé scientifiquement.

Portrait de Reconquête_2027
2/août/2025 - 18h37

Bonne nouvelle : au lieu de skier sur les glaciers, il profiteront plus longtemps de la plage l'été

Portrait de Reconquête_2027
2/août/2025 - 18h35
Ado Ration a écrit :

Le changement climatique est une invention de l'ultra-gauche.

Aussi vrai que la Terre est plate.

Des changements climatiques, il y a en a eu des centaines depuis que la Terre existe. Lors du Paléocène-Éocène, il y a 53 millions d'années, il faisait 15°C plus chaud qu'aujourd'hui. Et la vie battait son plein.

Ce qui est une invention de la gauche, c'est que le changement climatique actuel soit causé majoritairement par les humains.

Portrait de Ado Ration
2/août/2025 - 16h34

Le changement climatique est une invention de l'ultra-gauche.

Aussi vrai que la Terre est plate.