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Décès de Thierry Ardisson - Son rapport à la mort, sa carrière, ses regrets... Il y a à peine un mois, l'animateur s'était confié sans tabou dans une interview au Point : "J'ai essayé de ne pas me comporter comme un rat"

À l’occasion de la sortie de son livre « L’Homme en noir », l’animateur-producteur était revenu le 9 juin dernier, dans une interview au Point, sur son parcours. Mais surtout, Thierry Ardisson a admis que cet ouvrage, il avait souhaité "cherché une forme originale pour raconter ma mort."

"J'ai eu l'idée d'un jugement dernier sous acide, un show impossible où débarquent, comme des invités habituels, toutes sortes de gens, des gens que j'ai déjà interviewés, d'autres que je n'ai pas eus sur mon plateau et même des proches. ", a-t-il expliqué.
Et d'ajouter: "C'était très joyeux à écrire, avec des souvenirs de télévision, des anecdotes personnelles, des moments drôles. Mais surtout, je voulais être vrai et ne pas me donner le beau rôle."

"Il y a des moments où je suis à mon avantage, et d'autres où je le suis moins. Ce n'est pas un livre hagiographique.", avait- il poursuivi.

Avant de confier: "Je n'ai pas peur de la mort physiquement. D'autant que nous sommes en train de voter en France une loi pour abréger les souffrances, et ça me va très bien…"

"Si je crains la mort, c'est davantage sur le plan métaphysique. La vie passe très vite, c'est un clin d'œil. J'ai essayé de la vivre au maximum, mais il y a toujours ce sentiment de « non-fini »."

"Je mourrai avec des idées d'émissions et de livres en tête.", avait confié l'animateur et producteur.

A la question, "Qu'aimeriez-vous que l'on dise de vous quand vous ne serez plus là ?", Thierry Ardisson avait également répondu en toute franchise: "« Il avait des idées ». C'est ce qui me caractérise. C'est vrai, j'en ai eu dans tous les domaines : livres, pubs, télévision. J'ai pris beaucoup de plaisir à inventer, à créer. C'est mon petit talent."

Et d'admettre q'être déjà amusé à imaginer qui viendrait à son enterrement. "J'aimerais que les trois femmes que j'ai épousées soient là. Ma famille aussi. Mes potes. De toute façon, quand je sentirai la mort approcher, j'écrirai tout. "

"Je veux l'encens, les enfants de chœur… la totale ! J'ai déjà toute la playlist en tête (Il rit.) Je veux qu'on écoute « Lazarus » de David Bowie et « In My Life » des Beatles repris par Sean Connery.", a-t-il expliqué.

Dans cet entretien au Point, Thierry Ardisson avait également assuré n'avoir aucun regret: "J'ai essayé de bien me conduire, d'être généreux lors de mes divorces, de ne pas me comporter comme un rat. "

Et d'ajouter: "Si j'ai une dette, c'est envers mes parents. Je leur ai beaucoup reproché de ne pas m'avoir offert la vie que je voulais… Je ne comprenais pas pourquoi j'étais né là. Je croyais qu'il y avait une erreur à la maternité. Je me demandais ce que je foutais dans cette famille. Je constate pourtant que mon père m'a beaucoup appris ! C'est lui qui m'a initié à l'humour, à l'info, au cinéma… Avec le temps, je me rends compte que mon père avait raison sur beaucoup de points."

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Vos réactions

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14/juillet/2025 - 12h13

Un royaliste qui meurt un 14 juillet ,quelle ironie !