
Ali Bongo Ondimba, ex-président gabonais, a été entendu à Paris par deux juges d'instruction saisies d'une plainte dans laquelle il dénonce sa «séquestration arbitraire», tandis que sa famille reproche aussi des «tortures» au nouveau pouvoir après le coup d'État d'août 2023, a appris l'AFP de sources proches du dossier.
La plainte avec constitution de partie civile avait été déposée par Ali Bongo Ondimba, qui a quitté le Gabon pour l'Angola mi-mai avec son épouse Sylvia et son fils Noureddin. Élu président en avril après son putsch en août 2023, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a contesté toute forme de torture.
Sollicités, les avocats de la famille Bongo, Mes François Zimeray, Pierre-Olivier Sur, Catalina de la Sota et Clara Gérard-Rodriguez, ont exprimé à l'AFP leur "satisfaction face au travail des juges d'instruction" dans cette information judiciaire ouverte en janvier contre X, pour tortures et actes de barbarie, enlèvement et séquestration en bande organisée.
Selon l'une des sources proches du dossier, "les investigations avancent bien et permettent de trouver des dates, des faits précis et des responsables" des violences dénoncées.
La famille Bongo (le père, Omar, pilier de la Françafrique de 1967 à 2009, puis le fils, Ali) a dirigé pendant 55 ans le Gabon, un petit État d'Afrique centrale riche en pétrole, sous le joug d'une élite accusée par ses opposants de "corruption massive" et de "mauvaise gouvernance".
Ali Bongo avait été renversé le 30 août 2023 par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, puis assigné à résidence dans sa villa de Libreville. Il était "libre de quitter le pays" selon le pouvoir ; "en résidence surveillée" avec "interdiction de quitter sa maison", selon son fils Jalil Bongo.
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