
Malgré la pression de l'Union européenne, les compagnies aériennes continuent à faire du greenwashing (écoblanchiment) en mentant à leurs passagers sur leur impact environnemental réel, accusent des associations de consommateurs dans un rapport.
"On fait croire aux voyageurs qu'ils choisissent un moyen de transport durable et non très polluant", dénonce Agustin Reyna, à la tête du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) qui fédère une série d'associations.
En juin 2023, ces associations avaient déposé une plainte auprès de la Commission européenne contre une vingtaine de compagnies aériennes. L'UE a depuis ouvert une enquête, toujours en cours. Ces associations pointent du doigt des informations trompeuses sur des prétendues "compensations carbone" lors de réservations, en versant une obole à des projets présentés comme durables.
La Commission européenne avait déjà critiqué ces "fausses" allégations, qui laissent penser aux consommateurs qu'une telle contribution peut compenser les émissions de dioxyde de carbone d'un avion. Le BEUC dénonce aussi les tarifs présentés comme "verts", dont la popularité alimente les émissions du secteur aérien au lieu de les réduire.
Dans leur rapport, en plein salon du Bourget, les associations de consommateurs relèvent malgré tout quelques progrès chez certaines entreprises. La compagnie Norwegian Air Shuttle a par exemple supprimé des allégations liées au climat lors des réservations.
La compagnie hongroise à bas coût Wizz Air a elle aussi retiré la possibilité de "compenser" les émissions de CO2. Mais les changements sont trop souvent "mineurs", avec de simples reformulations ou un nouveau code couleur, regrette le BEUC, qui critique notamment les tarifs "verts" du groupe Lufthansa.
Contactée, l'association Airlines for Europe (A4E), qui porte la voix des grandes compagnies à Bruxelles, a renvoyé à ses commentaires passés, soulignant l'importance d'une "information claire et transparente" sur le développement durable. Selon la Commission, le secteur aérien représente environ 4% des émissions de gaz à effet de serre de l'Union européenne.
Vos réactions
On peut même imaginer qu'ils font de l'intox et profitent des histoires débiles à propos des chemtrails, pour détourner le regard de leur impact environnemental et du fait que le kérosène des avions est quasiment exempté de taxes.
Les billets d'avions sont déjà taxés à plus de 50%. CDG est déjà largement concurrencé par Francfort, Genève, Bruxelles ou Amsterdam où des vols long courrier sont plus nombreux et moins chers. Ce n'est pas pour rien que CDG est premier d'Europe en nombre de mouvements mais pas en nombre de passagers, parce qu'il alimente les gros porteurs au départ des autres aéroports européens.
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