EXCLU - Le témoignage bouleversant de Laura, habitante de Tel-Aviv dont l’appartement a été soufflé par un missile cette nuit, dans "Morandini Live": "Je m'en suis voulue d'infliger ça à mes enfants" - VIDEO

Ce matin, Laura, habitante de Tel-Aviv, était l'invitée de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live" sur CNews. Cette nuit, son appartement a été soufflé par un missile envoyé par l'Iran.

"Comme depuis les trois dernières nuits, on a des alertes toutes les deux heures. On est réveillé en pleine nuit. On a deux enfants, on n'a pas d'abri dans l'appartement. On est obligé de les réveiller pour aller se protéger. Cette nuit, à 4h, mon mari m'a dit que cette fois-ci, ça va être plus violent", a-t-elle débuté.

Et d'ajouter : "On s'est mis à l'abri et on a entendu un boom. Quand on est sorti, on a découvert les dégâts. La chance qu'on a eu c'est que ce n'était pas notre immeuble qui a été touché. C'est l'immeuble qui était juste à côté. Notre immeuble a été soufflé. Les fenêtres de notre appartement sont tombées".

"On nous a prêtés un appartement. Il y a une solidarité exceptionnelle qui s'est mise en place. Ce qu'on a vécu, c'est très très dur (...) Quand je vois l'état de mon appartement, c'est irréel ce qu'on est en train de vivre. Il y a des gros moments où j'ai envie de craquer. J'ai deux enfants, je ne craquerais pas. Je suis en mode guerrière. Avec mon mari, on ne s'arrête pas. On a trouvé un appartement avec un abri", a-t-elle confié.

"Mon dernier enfant est encore petit, donc il ne comprend pas. La plus grande à 3 ans 1/2. Elle a vu tout le monde qui était en état de choc. J'ai essayé de la protéger au maximum. On s'est mis d'accord avec mon mari. Il va falloir qu'on lui parle beaucoup. Même si elle a 3 ans 1/2, on sait qu'elle comprend", a-t-elle poursuivi. 

A la question de savoir si sa fille lui a demandé de rentrer en France, Laura répond : "Elle ne m'a rien dit à propos de ça. Je ne lui en ai pas parlé. Nous, on y a pensé. Mais pour nous, non. Je n'ai pas envie de fuir mon pays. Pour mes enfants, ça me fait trop de peine de les réveiller chaque nuit et de leur faire vivre ça". 

"Cette nuit, j'ai vraiment craqué, j'ai pleuré. J'ai eu du mal à respirer. Je m'en suis voulue d'infliger ça à mes enfants. On est Français mais on a décidé de vivre en Israël. C'est de notre faute si nos enfants vivent ça aujourd'hui. En tant qu'expatriés, je pense qu'on ressent tous ça quand on a des enfants", a-t-elle conclu dans "Morandini Live".