La musique électronique, le rap et les Jeux de Paris ont dopé en 2024 les ventes à l'international des productions françaises, selon un rapport le Centre national de la musique

La musique électronique, le rap et les Jeux de Paris ont dopé en 2024 les ventes à l'international des productions françaises, converties en certifications or, platine et diamant, a dévoilé le Centre national de la musique.

"En 2024, 303 singles et 55 albums issus de 237 artistes ont été certifiés diamant, platine ou or", soit respectivement 500.000, 100.000 et 50.000 équivalent ventes pour les albums, a indiqué le CNM, chargé d'établir ces résultats avec le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep).

Calculées à partir de données transmises par les labels, les certifications comptabilisent les ventes physiques et numériques (streaming audio et vidéo), réalisées hors de France, des productions d'artistes français ou étrangers pour lesquelles une entité française a œuvré au développement.

Côté genres musicaux, "le rap et la dance-électro représentent plus des deux tiers des nouveautés et des collaborations certifiées à l’export" pour 2024, a souligné l'établissement public.

Ainsi le duo électro Justice certifie platine son opus "Hyperdrama", porté par une tournée mondiale et un Grammy Award glané pour le titre "Neverender".

Chez les rappeurs francophones, les certifications or pleuvent pour les albums du Belge Hamza, du Marocain ElGrandeToto ou encore du poids lourd Ninho.

Mais c'est le "back catalogue" - titres de trois ans et plus - qui rafle les trois quarts des certifications, signe de la richesse d'un répertoire sans frontières.

D'anciennes chansons explosent aussi à la faveur des réseaux sociaux: datée de 2015, "Est-ce que tu m'aimes" de Gims est massivement utilisée dans des stories footballistiques sur TikTok, a remarqué le CNM.

Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris "ont également contribué à valoriser des titres plus anciens d'artistes ayant réalisé des performances remarquées pendant les différentes cérémonies, à l'image d'Aya Nakamura, Air, Phoenix, Juliette Armanet ou Gojira", a-t-il relevé.

Aya Nakamura, qui vient de sortir l'estival "Baddies" avec le chanteur franco-haïtien Joé Dwèt Filé, décroche au passage sa 27e certification à l'export, a précisé son label Warner.

Enfin l'intemporel "Hymne à l'amour" d’Édith Piaf, interprété par Céline Dion en ouverture des JO, est devenu "le titre le plus ancien certifié à l’export cette année", catégorie platine, selon le CNM.

La portée du made in France se mesure sur le terrain: de passage en France en mai, la star de la pop britanno-albanaise Dua Lipa a repris sur scène "Dernière danse", tube de la chanteuse française Indila.