
En parallèle d’une initiative transpartisane à l’Assemblée nationale, le Sénat s’est emparé hier d’une proposition de loi pour lutter contre les pénuries de médecins dans les territoires, un texte vu d’un bon oeil par le gouvernement qui veut y introduire son plan anti-déserts médicaux.
Privé de majorité à l’Assemblée, le gouvernement se tourne une fois de plus vers la chambre haute, qui le soutient, pour légiférer sur un dossier sensible, celui de l’installation des médecins.
La proposition de loi du sénateur Les Républicains Philippe Mouiller, qui balaye de nombreux sujets pour « améliorer l’accès aux soins dans les territoires », tombe en effet au bon moment dans l’agenda parlementaire pour le Premier ministre François Bayrou, qui a dévoilé fin avril un plan gouvernemental pour lutter contre les déserts médicaux. Elle devrait être adoptée mardi.
Surtout, le texte de la droite sénatoriale partage la philosophie de l’exécutif, qui rechigne à opter pour une régulation coercitive de l’installation des professionnels de santé lorsqu’ils veulent exercer dans des zones déjà bien dotées en médecins.
L’idée d’une régulation à l’installation, qui suscite la colère des médecins libéraux, est pourtant largement soutenue à l’Assemblée nationale dans une proposition de loi concurrente portée par le socialiste Guillaume Garot. Ce texte a été adopté mercredi soir en première lecture.
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