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Le deuxième sidérurgiste mondial ArcelorMittal envisage de supprimer environ 600 postes dans sept sites industriels du nord de la France - VIDEO

Le deuxième sidérurgiste mondial ArcelorMittal envisage de supprimer "environ 600 postes" dans sept sites industriels du nord de la France en raison de "la crise qui frappe l'industrie de l'acier en Europe".

"Le projet concerne les 7 sites d'ArcelorMittal France Nord: Dunkerque, Florange, Basse-Indre, Mardyck, Mouzon, Desvres et Montataire" a indiqué la direction du groupe dans un bref communiqué envoyé mercredi à l'AFP à l'issue d'un Comité social et économique (CSE) au siège à Saint-Denis. Ces sept usines emploient au total quelque 7.100 salariés.

"Cette décision difficile à prendre s'explique par un contexte global difficile depuis plusieurs années pour l'industrie de l'acier en Europe" a déclaré le nouveau directeur général d'ArcelorMittal France Bruno Ribo au cours d'un bref entretien téléphonique. Selon lui, deux tiers des sureffectifs touchent plutôt des postes de production, et un tiers des fonctions support.

Ce qui donnerait quelque 400 suppressions de postes côté production, et 230 pour les fonctions support du nord de la France, a indiqué à l'AFP Jean-Marc Vecrin, représentant national de la CFDT. M. Ribo n'a pas indiqué s'il s'agirait de départs contraints ou non.

"Il est trop tôt pour chiffrer le nombre de personnes concernées" par le plan d'économie, "il découlera d'un processus d'orientation-consultation qui commencera la semaine prochaine avec les organisations syndicales, il y aura notamment des opportunités de reclassement à l'intérieur du groupe" a-t-il dit.

Aux prises avec une crise historique de l'acier en Europe, ArcelorMittal avait déjà annoncé en février qu'il envisageait la délocalisation de certaines de ses activités support (marketing, commercial, etc.) d'Europe vers l'Inde. Un deuxième CSE avait d'ailleurs lieu à ce sujet au siège européen du groupe à Luxembourg, mercredi également.

Selon M. Ribo, ces annonces ne devraient pas remettre en cause les projets d'investissement massif du groupe dans la décarbonation du site de Dunkerque, dont l'annonce a pour le moment été suspendue en raison de la crise.

"C'est la restauration de notre compétitivité qui doit nous aider à finaliser la décision d'investissement sur le projet" a-t-il dit à l'AFP, "mais nous attendons aussi des mesures concrètes de la Commission européenne suite à la présentation de son plan acier".

 

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Vos réactions

Portrait de bergil
24/avril/2025 - 16h42

On a un ministre de l'industrie dans le gouvernement du tout mou ?

Portrait de Touché01
24/avril/2025 - 11h44

Normal, fondre de l'acier (avec du charbon ou du gaz) cela pollue donc paiement de droits à polluer qui n'existaient pas quand Mittal a repris Arcelor.

Ajoutez la fin du gaz pas cher russe avec la destruction de Nord Stream qui fait que fondre revient énormément plus cher avec le gaz liquide américain (en attendant de "verdir" cela pour un pognon fou avec l'hydrogène ou l'électricité)...

Ajoutez que tout le monde (les constructeurs autos par exemple) a moins besoin de métal en europe car l'industrie européenne n'est plus compétitive (du fait de l'envolee de l'énergie en raison de la perte de Nord Stream).

Bref les 600 emplois ne sont peut être qu'un début d'une réorganisation de l'industrie vers des pays à l'énergie moins chère !