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Le ton monte dans "Morandini Live" entre le magistrat Philippe Bilger et la psychanalyste Laura Lebahr à propos de #metoo: "Injectez-vous de l'oestrogène et vous comprendrez les femmes !" - VIDEO

Ce matin, Jean-Marc Morandini présentait un nouveau numéro de "Morandini Live" en direct sur CNews. Sur son plateau, le journaliste a reçu le magistrat honoraire Philippe Bilger qui a sorti un livre intitulé "MeTooMuch ?" (ed. Heliopoles).

Au cours d'un débat sur "A-t-on le droit de critiquer #MeToo ?", le ton est monté entre Philippe Bilger et la psychanalyste Laura Lebahr. "Aujourd'hui, on a tellement l'habitude de ne pas écouter parce qu'il y a trop de fausses accusations. Et ce sont les fausses accusations qui engendrent que les agresseurs ne sont pas punis. Et c'est dramatique. Sur 12.000 personnes, il y a 1.800 condamnations. Je vous dis qu'il n'y a pas 10.000 femmes qui se réveillent un matin en disant 'je vais accuser un mec au commissariat'', a déclaré la psychanalyste.

Des propos qui ont fait réagir son interlocuteur. "Je n'ai jamais dit que des femmes, même portant plainte 10-20 ans après, avaient forcement tort. Simplement, elles profitent d'un mouvement qui leur donne le courage de libérer leur parole...", a-t-il répondu.

"Non, ça je ne peux pas l'entendre. Quand vous prenez les chiffres, sur 12.000 personnes, il y a, pour vous, 1.800 personnes qui disent vrai et 10.200 qui exagèrent...", a continué Laura Lebahr. "Non, non. Mais il y a des preuves qui se confrontent", a réagi Philippe Bilger.

"Aujourd'hui, les fausses accusations naissent de ces préjugés. C'est un manque de justesse dans le jugement. Ces préjugés là, il faut les abolir dans la société (...) A un moment donné, il faut peut-être se remettre en question et arrêter les préjugés. Se dire qu'on soit connu ou pas connu, on n'a pas à accuser à tort. On fait des dégâts sur des vies entières et c'est dramatique !", a déclaré la psychanalyste.

Réponse du magistrat honoraire : "J'ai eu la faiblesse d'être plus de 20 ans avocat général aux assises et j'ai eu à requérir contre un certain nombre d'accusés violeurs. Vous avez une expérience, j'en ai une autre. Pourquoi est-ce qu'il y a des classements sans suite ? Tout simplement que parfois vous avez une confrontation de deux paroles. On est jamais sûr avec certitude que...".

"Alors quand quelqu'un est accusé à tort par contre là on le condamne... C'est un peu facile. Une règle est valable dans les deux sens", a estimé Laura Lebahr. "Le monde n'est pas aussi manichéen. Il n'y a pas quelqu'un qui ment forcement et quelqu'un qui dit la vérité. Vous avez simplement dans le domaine de la vie intime, de l'agression sexuelle ou des viols, parfois, vous avez des différences de perceptions. Vous avez quelle expérience ?", lui a demandé son interlocuteur.

"Je suis une femme. Quelle expérience vous avez d'une homme, monsieur ?", l'a interrogé Laura Lebahr. Et d'ajouter : "Vous êtes en train de dire que, dans l'intimité, la notion du 'non' n'est pas claire ?". "Mais bien sûr", a alors répondu Philippe Bilger.

"Alors dans ces cas-là, il y a une victime et un agresseur", a noté la psychanalyste avant que son interlocuteur estime que "c'est au niveau du débat judiciaire que le problème se posera".

"Ce n'est pas du tout entre le 'oui' éclatant et le 'non' ferme. C'est beaucoup plus subtil que la psychanalyste', a indiqué le magistrat. "Et bah si. C'est oui ou non. Je suis une femme et je vous le dis...".

"La vie n'est pas faite de oui ou de non", a renchérit son interlocuteur. "Et bah injectez-vous de l'oestrogène !", a conclu Laura Lebahr.

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Vos réactions

Portrait de morbac97
18/avril/2025 - 16h07

Donc résumons le propos de ce truc qui se dit psychanalyste :

C'est parce qu'il y a trop d'innocents qu'on ne parle pas assez des coupables qui ont été innocentés ?!

Mouais‚ voilà‚ voilà‚ voilà...

Quelqu'un est venu la chercher j'espère. Vous ne l'avez pas laissé partir en voiture quand-même ? Ca peut être dangereux en société ces bêtes là.

 

Portrait de Bigpower
18/avril/2025 - 14h52

Cette femme ne semble pas bien futée !     Elle est incapable de comprendre un raisonnement (ou elle ne se donne pas la peine d'essayer de comprendre, puisqu'elle reste bloquée par ses certitudes...)

Portrait de Amandecroquante
18/avril/2025 - 13h47

Il y a des femmes qui critiquent aussi, ce n’est pas une question de sexe.

les militantes et militants aiment bien l’essentialisation…