agression «Il y a urgence», alertent de nombreuses associations de solidarité, menacées de disparition en raison de difficultés de financements. La Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) appelle les acteurs du secteur à participer à une journée de mobilisation aujourd'hui. Aide alimentaire, hébergement d'urgence, accompagnement vers l'emploi...
Les associations de solidarité, secteur essentiellement financé par les pouvoirs publics, se trouvent dans une situation d'«extrême fragilité», estime Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité, qui compte 900 adhérents. «On risque de voir disparaître des acteurs majeurs de l'action sociale», ajoute-t-il.
L'organisme a mené une enquête auprès de son réseau via un questionnaire et des audits comptables. Celle-ci montre qu'une association du secteur sur quatre est menacée de disparition car elle dispose de moins de deux mois de trésorerie pour assurer les dépenses liées à son fonctionnement.
Elle indique également qu'une sur deux a vu sa situation financière se dégrader au cours de ces trois dernières années.
Pour Samira El Alaoui, directrice de l'association de lutte contre l'exclusion «Les enfants du canal», la situation est «très stressante» : «nous n'avons plus de trésorerie, nous avons touché des acomptes à hauteur de 70% en mai mais nous n'avons aucune visibilité sur le versement du solde de ces conventions passées avec l'État», témoigne-t-elle.
Dans ce contexte, la directrice a dû négocier une autorisation de découvert avec la banque pour pouvoir payer les salaires de septembre des 70 employés de la structure.
Les dépenses liées aux centres d'hébergement qu'elle gère sont, elles, réduites au «strict minimum».
Outre les retards de versement des subventions, les associations interrogées par la FAS mettent en cause la hausse de leurs coûts de fonctionnement, qui progressent en raison de l'inflation. «Il y a urgence, on demande à l'État des mesures d'appui à la trésorerie pour permettre aux associations de franchir ce cap», commente Pascal Brice de la FAS.
L'organisme souhaite aussi que l'État indexe les financements sur l'inflation et compense l'intégralité des revalorisations salariales obligatoires.
À l'approche de la présentation par le gouvernement du prochain budget, la Fédération des acteurs de la solidarité appelle les associations du secteur à participer à la journée de mobilisation organisée samedi partout en France par le Mouvement associatif, qui revendique 700.000 associations membres.
Vos réactions
Enfin quelques bonnes nouvelles !
Dans les associations il faut faire le trie c'est certain il y a de l'abus
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