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Le parquet de Paris a requis un procès contre le sénateur Joël Guerriau, soupçonné d’avoir en novembre 2023 drogué la députée Sandrine Josso

Le parquet de Paris a requis lundi un procès contre le sénateur Joël Guerriau, soupçonné d’avoir en novembre 2023 drogué la députée Sandrine Josso afin de commettre une agression sexuelle.

Le parquet a requis un procès devant le tribunal correctionnel pour ces faits, qui remontent à la mi-novembre 2023. Le sénateur centriste est soupçonné d’avoir dilué de la MDMA à 91,1% pure dans un verre de champagne, a appris l’AFP de source proche du dossier.

Il a par contre requis un non-lieu concernant la consommation de stupéfiants par le sénateur. La soumission chimique consiste en l’administration de substances psychoactives à une personne, à son insu, à des fins notamment d’agression et de viol. Contacté, le sénateur, aujourd’hui âgé de 67 ans, n’a pas répondu dans l’immédiat à l’AFP. Sa défense non plus.

Le 14 novembre, Mme Josso, députée MoDem de Loire-Atlantique aujourd’hui âgée de 49 ans, s’était rendue au domicile parisien de son « ami politique » - comme elle l’a décrit au cours de l’enquête devant les magistrats - qui célébrait sa réélection. Seule invitée, elle en était ressortie avec 388 ng/ml d’ecstasy dans le sang, d’après les analyses toxicologiques dont l’AFP a eu connaissance. Une dose « approchant le double » de la quantité dite récréative, souligne le ministère public dans ses réquisitions dont l’AFP a eu connaissance.

M. Guerriau a constamment nié avoir agi volontairement, avançant notamment une « erreur de manipulation » des coupes de champagne.

Mais pour le parquet, le produit stupéfiant a été placé dans le verre « à dessein ». Le ministère public souligne les déclarations « évolutives » du sénateur, et « pas cohérentes » pour « finalement expliquer s’être souvenu de la présence de la substance une fois celle-ci ingérée » par Mme Josso, « il n’alertera pas pour autant » la députée.

Et ce, alors qu’il est « acquis que Joël Guerriau était informé sur les effets et le but de la substance administrée », estime le parquet, qui cite « de nombreuses recherches en lien avec la drogue et le viol » faites en ligne par M. Guerriau, « un peu plus d’un mois avant les faits », puis « le lendemain ».

 

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Vos réactions

Portrait de Glaucus
8/avril/2025 - 16h18

Il est glauque le bonhomme, il n'en pouvait plus, il, était devenu obsédé en la voyant frétillé devant ses yeux à l'assemblée...il a craquésmiley