Quinze ans de prison ont été requis contre deux hommes, et l’acquittement pour un troisième accusé, jugés devant la cour d’assises de la Marne pour avoir frappé à mort un étudiant en 2019

Quinze ans de prison ont été requis jeudi contre deux hommes, et l’acquittement pour un troisième accusé, jugés devant la cour d’assises de la Marne pour avoir frappé à mort un étudiant en 2019.

Ces trois hommes d’une vingtaine d’années sont jugés depuis le 27 mars pour violences en réunion ayant entraîné involontairement la mort de Bastien Payet, tué à 23 ans dans la nuit du 8 au 9 mars 2019 en pleine rue à Reims.

Comme les trois accusés, qui ont chacun nié lors du procès avoir porté des coups mortels, leurs avocats ont rejeté lors des plaidoiries les accusations à leur encontre.

« Qui a donné le coup mortel? Vous avez ma réponse, c’est que ce n’est pas M. Z. », a plaidé l’avocat du principal mis en cause, Oussama Z.

Concernant les témoignages d’amis de Bastien Payet présents au moment des faits, dont une a formellement identifié Oussama Z. comme étant l’auteur des coups, « c’est le choc, la panique, les quelques secondes, la nuit: j’ai vu des gens de bonne foi se tromper pour moins que ça », a-t-il défendu.

Quand Enzo A. « s’en va, Bastien Payet est encore debout. Il n’a pas vu ce qui s’est passé, il a quitté la scène avant que ça commence », a affirmé Me Philippe-Henry Honegger, l’avocat de l’autre accusé contre lequel 15 ans de prison ont aussi été requis, et qui avait durant l’enquête reconnu avoir donné des coups mais sans savoir à qui.

Enfin, Me Mourad Benkoussa, l’avocat d’Osman D., dont l’acquittement a été requis par l’avocate générale, a assuré à l’AFP que « cette enquête, qui a été mal faite, n’a pas permis d’établir que (son client) avait eu un acte de violence à l’endroit de Bastien Payet ».

Mais l’acquittement requis pour Osman D. dérange profondément Me Gérard Chemla, l’un des avocats des parties civiles: « C’est par (Osman D.) que la scène commence, c’est lui qui est insultant (...) », a-t-il dénoncé face à la presse.