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Pour mieux lutter contre l'obésité infantile, deux députés préconisent une "mesure-pesée en CE2" et plaident pour que les trois heures d'EPS en primaire soit réellement appliquées

Pour mieux "mesurer le surpoids et l'obésité", deux députés préconisent une "mesure-pesée en CE2" et plaident aussi pour que les trois heures d'EPS en primaire soit réellement appliquées, selon les conclusions de leur mission présentée.

Cette mission flash sur l'activité physique et sportive et la prévention de l’obésité en milieu scolaire s'étonne du manque de données récentes sur l'obésité infantile au niveau national, une étude de grande ampleur étant attendue pour 2028. Afin d'améliorer le suivi, Christophe Proença (PS, Lot) et Frédérique Meunier (LR, Corrèze), souhaitent instaurer "une mesure-pesée de tous les élèves de CE2 par un infirmier scolaire".

Ils veulent aussi "généraliser" les tests de capacités physiques au collège, déjà expérimentés dans quelques écoles, et ce alors que des médecins alertent sur la baisse notable de capacité respiratoire des enfants.

Au niveau mondial une étude publié début mars dans la revue The Lancet estime que sans une action forte et immédiate des gouvernements, une épidémie mondiale inédite de surpoids et d'obésité touchera six adultes sur dix et un enfant et adolescent sur trois d'ici 2050, plombant les systèmes de santé. Selon cette étude, qui évoque "l'un des plus grands défis sanitaires du XXIe siècle", l'obésité chez les jeunes devrait bondir de 121% à l'échelle mondiale, avec un total de 360 millions d'enfants et adolescents obèses d'ici 2050. Parmi ses recommandations, elle prescrit entre autres "d'intégrer des infrastructures sportives et des terrains de jeux dans les écoles".

Les deux députés appellent aussi à faire respecter les trois heures d'EPS en école primaire. "Si les trois heures étaient déjà faites, ce serait très bien", a expliqué M. Proença à l'AFP. Sur le collège, il faut "porter le volume horaire à quatre heures pour tous les collégiens" contre 3 heures de la 5e à la 3e. "Il y a aussi un travail à faire avec le corps des médecins pour éviter des dispenses systématiques car il y très peu de pathologies qui demandent à ce qu'on dispense un enfant complètement ", a-t-il ajouté.

Quant au dispositif des 30 minutes d'activité physique en primaire, initié par le comité d'organisation des JO de Paris, M. Proença a bien entendu la ministre des Sports récemment dire aux députés qu'un nouveau bilan serait fait prochainement alors qu'un rapport sénatorial avait fait état de seulement "42% des écoles" l'appliquant.

Les deux députés relèvent aussi que "comme pour le niveau d’activité physique, la prévalence du surpoids et de l’obésité est inégalement répartie: le surpoids touche deux fois plus les enfants d’ouvriers que les enfants de cadres, l’obésité trois fois plus".

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Vos réactions

Portrait de Vigo le fléau des Carpates
19/mars/2025 - 19h23
Pascalou Régé Mauve a écrit :

Signalé pour bêtise.

Signalé pour signalement abusif

Portrait de gargantua
19/mars/2025 - 18h04

en tant qu'ancien obèse je peux vous dire que ce n'est pas forcement en faisant du sport que l'on maigri

quand j'étais en primaire on avait 3 heures de sport par semaine et je faisais du sport en dehors de l'école et pourtant je grossissais

c'est la malbouffe qui me faisait du mal pas le fait de ne pas faire de sport

et la pesée pourquoi pas à condition que se soit pas devant tout le monde sinon il y aura moqueries c'est sur

Portrait de Shaddam IV
19/mars/2025 - 17h19

Microplastiques, perturbateurs endocriniens, pollutions en tout genre, lois insuffisantes, publicités agressives... C'est cela qui rend les enfants obèses, qui provoque des maladies chroniques et ces cancers. C'est un CRIME délibéré organisé. Une EXTERMINATION DES PAUVRES. Et une destruction méthodique du système de sécurité sociale.

Le pire c'est qu'on va en plus faire culpabiliser les gosses et les familles (souvent pauvres) qui n'arrivent pas à identifier le problème et à qui ont fait croire qu'ils n'ont aucune volonté.