11/03 13:31

Argentine: Quatre ans après la mort de la légende du football Diego Maradona, sept professionnels de santé sont jugés à partir d'aujourd'hui

Quatre ans après la mort de Diego Maradona, sept professionnels de santé sont jugés à partir d'aujourd'hui dans un procès à l’issue incertaine, voué à raviver l’émotion intacte des Argentins pour leur « Dieu ».

Légende du football mondial, Diego Armando Maradona est décédé à 60 ans d’une crise cardio-respiratoire, le 25 novembre 2020, seul sur un lit médicalisé d’une résidence privée de Tigre, au nord de Buenos Aires, où il était en convalescence, après une neurochirurgie pour un hématome à la tête.

Son décès avait plongé l’Argentine, découvrant soudainement son « Dieu » mortel, dans un abîme de tristesse, trois jours de deuil national, et des scènes d’affliction, larmes et gratitude mêlées, frisant parfois l’hystérie, autour de la veillée au palais présidentiel, ou derrière le cortège funèbre.

A Tigre, c’est l’infirmière de jour qui l’avait découvert sans vie en fin de matinée, l’infirmier de nuit disant avoir eu « ordre de ne pas le réveiller », mais ayant attesté que Maradona dormait et respirait normalement à la relève, à 06H30.Selon l’autopsie, l’ancienne gloire de Boca Juniors et de Naples, le héros du Mondial 1986 avec l’Albiceleste, est décédé « d’un oedème pulmonaire aigu secondaire et d’une insuffisance cardiaque chronique exacerbée ».

Mais Maradona, selon l’expertise médicale, souffrait de multiples pathologies: problèmes rénaux, au foie, insuffisance cardiaque, détérioration neurologique et dépendance à l’alcool et aux psychotropes.

Sept personnes sont jugées: le neurochirurgien Leopoldo Luque, la psychiatre Agustina Cosachov, le psychologue Carlos Diaz, la coordinatrice médicale Nancy Forlini, le coordinateur infirmier Mariano Perroni, le médecin clinicien Pedro Pablo Di Spagna et l’infirmier Ricardo Almiron.

Pour le parquet, ce personnel médical a été « protagoniste d’une hospitalisation à domicile sans précédent, totalement déficiente et imprudente », et aurait commis une « série d’improvisations, de fautes de gestion et de manquements ».

Retardé par plusieurs renvois, le procès à San Isidro (banlieue de Buenos Aires) devrait durer jusqu’à mi-juillet, à raison de trois jours par semaine, avec près de 120 témoins entendus, entre experts, famille, proches, médecins de Maradona au fil des ans. L’infirmière Dahiana Gisela Madrid a obtenu d’être jugée séparément du procès principal, et par un jury populaire, a priori en juillet.

 

Ailleurs sur le web

Vos réactions