claude guéant Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue pour « dégradations par substance incendiaire ou explosive » après le jet d’engins explosifs lundi contre le consulat général de Russie à Marseille, deuxième ville de France, a-t-on appris mardi auprès du parquet.
Lundi matin, avant 08H00, le consulat a été visé par des jets de bouteilles suivis de « détonations », qui n’ont fait ni dégât ni blessé. Cet acte a été aussitôt qualifié d’« attaque terroriste » par Moscou, au troisième anniversaire du début du conflit en Ukraine.
« Trois bouteilles de soda en plastique 50 cl » ont été envoyées dans les jardins du consulat, avait indiqué la préfecture de police, précisant que deux d’entre elles avaient éclaté, générant des « détonations ».
Le parquet a précisé à l’AFP que les personnes en garde à vue sont « deux individus majeurs », sans donner plus de détail sur le contexte des interpellations. Selon le quotidien régional La Provence, ils ont été « repérés par les policiers alors qu’ils participaient à une manifestation de soutien à l’Ukraine » lundi soir.
« Les explosions survenues sur le territoire du consulat général de Russie à Marseille présentent tous les signes d’une attaque terroriste », avait affirmé lundi le ministère russe des Affaires étrangères.
« Nous exigeons que le pays hôte prenne rapidement des mesures d’enquête complètes, ainsi que des mesures visant à renforcer la sécurité des établissements du ministère des Affaires étrangères », avait déclaré la porte-parole du ministère, Maria Zakharova, citée par l’agence RIA Novosti.
L’ambassade de Russie en France avait pour sa part affirmé, sur son site Telegram, qu’elle « avait bien lancé un appel anticipé aux autorités françaises en exigeant d’augmenter le niveau de sécurité de toutes les institutions russes en France, compte tenu des éventuelles provocations ces jours-ci ».
Le Comité d’enquête russe, organe chargé des principales investigations criminelles en Russie, avait annoncé lundi l’ouverture d’une enquête pour « attaque contre des personnes ou des institutions bénéficiant d’une protection internationale », des faits passible en Russie d’une peine allant jusqu’à 12 ans de prison.
« La France condamne toute atteinte à la sécurité des emprises diplomatiques », avait réagi dans un communiqué le ministère français des Affaires étrangères, rappelant que « l’inviolabilité, la protection et l’intégrité des emprises diplomatiques et consulaires, ainsi que de leur personnel, sont des principes fondamentaux du droit international ».
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