
Une institutrice qui était accusée d'avoir violenté une enfant de 3 ans à Paris lors de la rentrée scolaire, sera jugée le 21 février devant le tribunal correctionnel pour violences aggravées, a-t-on appris de sources proches du dossier. Le procès doit se tenir devant la 15e chambre correctionnelle.
Les violences reprochées sont aggravées par trois circonstances: commises sur une mineure de moins de quinze ans, dans un établissement scolaire et par une personne chargée d'une mission de service public. La scène, filmée le 3 septembre par une mère d'élève, avait suscité une vague d'indignation dans le pays.
La ministre de l'Éducation avait demandé une procédure disciplinaire et la suspension immédiate de l'enseignante. Sur cette vidéo, on voyait l'institutrice asséner un violent coup au niveau du dos à une petite fille en larmes, dans l'école maternelle des Frères-voisin située dans un quartier du XVe arrondissement de Paris.
L'enfant, hurlant, se dirigeait ensuite vers un coin. L'enseignante prenait alors un vaporisateur et aspergeait la fillette. La mère d'élève ayant filmé la scène montrait la vidéo deux jours plus tard à la mère de la petite fille. Cette dernière portait plainte dans la foulée, provoquant l'ouverture d'une enquête préliminaire. L'enfant se voyait prescrire deux jours d'incapacité temporaire totale (ITT) physiques, selon deux sources proches du dossier.
Les ITT psychologiques font, elles, l'objet d'un débat, a souligné auprès de l'AFP l'avocate de la famille de la fillette, Me Vanessa Edberg. «Une psychologue, qui l'a vue seulement une fois, les a évaluées à deux jours. Mais sa psychologue régulière, qui la voit toutes les semaines, les a évaluées à plus de huit jours», selon elle.
Vos réactions
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?