07/02 14:24

Sept ans après la mort de six collégiens dans la collision entre un car scolaire et un TER à Millas, la conductrice du bus condamnée en appel à cinq ans de prison dont deux ferme

Sept ans après la mort de six collégiens dans une collision à Millas (Pyrénées-Orientales), la conductrice du car scolaire les transportant a été condamnée vendredi à une peine alourdie en appel, avec deux ans de prison ferme sous bracelet électronique.

Les familles espèrent qu’il s’agit là d’un épilogue et que Nadine Oliveira, qui a toujours affirmé que les barrières du passage à niveau où s’est produit l’accident étaient ouvertes, n’ira pas en cassation.

A l’énoncé de sa peine de cinq ans de prison dont deux ferme, l’ancienne conductrice, qui avait fait le déplacement à la cour d’appel d’Aix-en-Provence malgré ses problèmes de santé, est restée tête baissée dans son tailleur à rayures.

Cette condamnation, conforme aux réquisitions, est assortie d’une annulation de tous ses permis de conduire, d’une interdiction de les repasser pendant cinq ans et enfin d’une interdiction d’exercer toute activité dans le secteur des transports.

Elle a également été condamnée à payer plusieurs centaines de milliers d’euros aux victimes pour divers préjudices notamment corporels, de mort imminente ou, pour les proches, d’attente et d’inquiétude.

Avant l’énoncé de cette décision, le président de la cour Fabrice Naude avait rappelé que « dans cette affaire ce sont six enfants qui ont perdu la vie » appelant toutes les parties présentes à « observer dignité et retenue à la lecture de la décision que celle ci soit jugée satisfaisante ou pas ».

Plusieurs familles avaient fait le déplacement dans les Bouches-du-Rhône, où cette affaire a été jugée en raison de la compétence inter-régionale de la juridiction dans les accidents collectifs. La décision était également retransmise en direct au palais de justice de Perpignan pour les parties civiles qui le souhaitaient.

Mme Oliveira, âgée de 55 ans, avait fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison dont un an ferme en première instance en 2022. Elle soutient depuis le début de l’enquête que les barrières du passage à niveau de Millas étaient levées lorsqu’elle s’est engagée avec son car, violemment percuté par un TER ce 14 décembre 2017, tuant six enfants et blessant 17 autres collégiens, dont huit grièvement.

Mais des automobilistes situés en face, de l’autre côté du passage, avaient expliqué avoir vu le car « pousser la barrière, comme on ouvre une porte ». De même une des collégiennes assise tout à l’avant du car a décrit que le véhicule avait « tapé les barrières ».

 

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Portrait de djelloul
7/février/2025 - 10h33

appel.................apres cassation ................apres cedh................