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Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé deux membres du mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre, jugés pour ne pas s’être présentés à une commission d’enquête parlementaire sur les affrontements de Sainte-Soline

Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé vendredi deux membres du mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre, jugés pour ne pas s’être présentés à une commission d’enquête parlementaire sur les affrontements de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) en 2023.

Lors de l’audience en novembre, le parquet avait requis quatre mois de prison avec sursis et une amende de 3.000 euros à l’encontre de Basile Dutertre, et deux mois de prison avec sursis et 1.500 euros d’amende contre Léna Lazare. Il demandait en outre l’interdiction des droits civiques de M. Dutertre pour deux ans, un an pour Mme Lazare.

Seule présente au délibéré vendredi, la militante écologiste a salué « une très bonne nouvelle ». « Il faudrait que les plaintes qui visent uniquement à criminaliser les militants écologistes cessent tout simplement », a néanmoins estimé Léna Lazare. Au procès, elle avait exercé son droit au silence, ne s’exprimant que brièvement sur les éléments de sa personnalité.

Dans son réquisitoire, le ministère public avait considéré que les deux prévenus avaient « eu connaissance des convocations » qui leurs étaient adressées et qu’ils avaient fait « le choix revendiqué » de ne pas se présenter.

Le tribunal a estimé que la convocation de Basile Dutertre (un pseudonyme) n’était pas régulière, et qu’il avait ainsi pu « considérer qu’elle ne s’appliquait pas à lui ». Léna Lazare, elle, a été notamment relaxée en l’absence « d’élément intentionnel », a poursuivi le tribunal.

Le 10 mai 2023, une commission d’enquête avait été mise en place à l’Assemblée nationale et elle s’est penchée sur 73 manifestations « émaillées de violences » les mois précédents, essentiellement contre la réforme des retraites, mais aussi contre le projet de mégabassines à Sainte-Soline.

De violents heurts avaient éclaté le 25 mars lors d’une manifestation interdite près de cette réserve d’eau en construction protégée par 3.000 gendarmes. Ces affrontements avaient fait de nombreux blessés, dont deux manifestants restés plusieurs jours dans le coma.



 

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Vos réactions

Portrait de Korveg
18/janvier/2025 - 07h12
Justemonavis a écrit :

Il est temps de condamner les juges qui ne condamnent que à la tête (ou plutot parti politique) du client ...

On en rêve ! mais ce n'est qu'un rêve...

Portrait de Justemonavis
17/janvier/2025 - 19h07

Il est temps de condamner les juges qui ne condamnent que à la tête (ou plutot parti politique) du client ...