Les principaux syndicats agricoles sont reçus ce matin à Matignon par le Premier ministre François Bayrou - Ils s’entretiendront tour à tour pendant une heure chacun

Ils en sont à plus d’un an de mobilisation et à leur 4e Premier ministre: les principaux syndicats agricoles sont reçus ce matin à Matignon par François Bayrou, particulièrement remontés en pleine campagne pour les chambres d’agriculture.

Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, est arrivé à Matignon à 08h20, suivi de la ministre de l’Agriculture Annie Genevard. Aucun n’a fait de déclaration dans l’immédiat. M. Bayrou doit rencontrer tour à tour la FNSEA, puis les Jeunes Agriculteurs (JA), la Coordination rurale (CR) et la Confédération paysanne, pendant une heure chacun.

Avec ces réunions à la veille de sa déclaration de politique générale, il s’agira de « faire un point de situation sur les différents sujets bien connus et suivis de près par le Premier ministre » et Mme Genevard, souligne-t-on à Matignon, où l’on parle d’un « état d’esprit d’écoute et d’échange ».

François Bayrou, qui a souvent mis en avant ses racines paysannes, devrait être interpellé notamment sur la mise en oeuvre des engagements pris par le gouvernement Attal avant la dissolution de l’Assemblée nationale. Alors que l’année 2024 a été marquée par de forts aléas climatiques, de piètres récoltes et une flambée des maladies animales, les agriculteurs ont relancé cet automne leur mouvement de protestation, en ordre dispersé.

L’alliance syndicale majoritaire, FNSEA-JA, attend un calendrier de tenue des promesses: suites du projet de loi d’orientation agricole, aides d’urgence, mesures fiscales, de « simplification »...

« Le message est simple », selon Quentin Le Guillous, secrétaire général des JA. « L’année de mobilisation a abouti à des choses négociées et validées, qui doivent être appliquées. Nous ne sommes pas à l’abri que le gouvernement change encore, donc on va lui demander d’appliquer les choses le plus rapidement possible ».

« L’absence d’annonces concrètes pourrait remettre le feu aux poudres », a prévenu le président du syndicat, Pierrick Horel, dans Les Echos. « On a envie de passer un meilleur Salon de l’agriculture que celui de l’année dernière. » « Nous sommes dans une course contre-la-montre », a aussi estimé dans le JDD pour la FNSEA Arnaud Rousseau.