Le père de Santiago, qui avait enlevé son bébé grand prématuré d’une maternité en région parisienne avant d’être interpellé aux Pays-Bas le 25 octobre, a été remis jeudi aux autorités françaises, a-t-on appris de source proche du dossier.
Selon le quotidien français Le Parisien, il doit être présenté vendredi à la justice en vue de son inculpation et de son éventuel placement en détention provisoire.
Le nouveau-né de 17 jours, né avec deux mois d’avance, avait été emporté le 21 octobre par ses parents de l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois (en région parisienne) où il était placé en couveuse. Ses parents avaient fui avec lui vers la Belgique puis les Pays-Bas.
Le père, âgé de 25 ans, avait été placé en détention provisoire aux Pays-Bas après son arrestation dans un hôtel de la capitale néerlandaise où le bébé avait été retrouvé en bonne santé, après une traque policière de plusieurs jours. Il avait dans un premier temps opté pour une procédure longue, prolongeant sa détention aux Pays-Bas, tandis que la jeune mère de 25 ans avait accepté une procédure accélérée. Remise aux autorités françaises le 7 novembre, la mère avait été mise en examen à Bobigny (région parisienne) mais laissée libre sous contrôle judiciaire.
« Sa place est plus à l’hôpital qu’en prison », avait fait valoir auprès de l’AFP l’avocat de la mère, Romuald Sayagh. Selon cet avocat, les jeunes parents avaient été animés par « la peur » de perdre leur enfant depuis qu’un placement du bébé avait été évoqué. Ils avaient eu, le jour de l’enlèvement, un entretien avec les équipes de l’hôpital. L’affaire avait été très médiatisée du fait du déclenchement d’alertes enlèvement en France et en Belgique.
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