Un ancien gendarme mis en cause dans la mort de Loïc Louise, étudiant décédé après un tir de taser fin 2013 à la Ferté-Saint-Aubin (Loiret), a été condamné à deux ans de prison avec sursis, a appris l'AFP auprès du parquet.
Cet ancien gendarme était jugé pour "homicide involontaire" pour avoir fait usage de son pistolet électrique dans la nuit du 2 au 3 novembre 2013 pour séparer deux cousins qui se battaient dans la rue après avoir passé la soirée chez des amis. "Le tribunal a reconnu le lien de causalité entre l'utilisation du taser et le décès de la victime", a déclaré à l'AFP Emmanuel Delorme, procureur de la République adjoint à Orléans.
A l'audience du 1er octobre, il avait requis un an d'emprisonnement avec sursis à l'encontre de l'ancien gendarme, aujourd'hui âgé de 36 ans, mais le tribunal est allé au-delà. L'autopsie de la victime, âgée de 21 ans, avait révélé un "phénomène d'alcoolisation massive" et la présence de cannabis dans le corps de la victime.
Cette décision est "un immense soulagement" pour l'avocat de la famille de Loïc Louise, Me Fabrice Saubert, qui a réagi auprès de France Bleu Orléans. "J'ai eu le papa de Loïc au téléphone, j'ai senti qu'il respirait à nouveau, après onze ans."
Une condamnation qualifiée d'"incompréhensible" par l'avocat de l'ancien fonctionnaire Me Laurent-Franck Liénard, contacté par l'AFP. "On a trois experts qui nous disent et ont affirmé qu'il n'y avait pas de relation entre le tir de taser et le décès" de Loic Louise, "mais le tribunal affirme qu'il y avait un lien". Me Liénard a précisé que son client avait déjà fait appel de sa condamnation.
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