Cette sculpture de l'Abbé Pierre, le sexe en érection, censée dénoncer les abus et le silence de l'Eglise dans les agressions sexuelles, fait polémique dans une exposition éphémère à Toulouse

Cette sculpture de l'Abbé Pierre, le sexe en érection, censée dénoncer les abus et le silence de l'Eglise dans les agressions sexuelles, fait polémique dans une exposition éphémère à Toulouse. L'œuvre l'artiste James Colomina représente l'homme d'église mort en 2007 sur un chariot mortuaire métallique. L'abbé Pierre est aujourd'hui soupçonné de dizaines d'abus sexuels. La sculpture baptisée Silentium ("silence" en latin) est exposée dans l'église désacralisée du Gesù, dans le quartier des Carmes, et accompagnée de chants religieux en latin.

L'exposition est ouverte au public seulement deux jours, soit jusqu'à ce samedi 2 novembre, entre 12h et 19h.

"Il est mort, mais le problème reste là", décrypte James Colomina auprès de l'Agence France Presse, en évoquant l'omerta qui a longtemps permis de passer sous silence les agissements présumés du fondateur d'Emmaüs, "ce personnage complètement ambivalent, qui a fait énormément de bien et énormément de mal", et le peu de transparence de l'institution catholique en la matière.

"Cette installation (...) rappelle que même après la mort, les blessures et les traumatismes causés par ces actes continuent d'imprégner la mémoire collective, hantant les victimes et l'ensemble de la société", ajoute-t-il.

L'Abbé Pierre, de son vrai nom Henri Grouès, est visé depuis le mois de juillet par une série de témoignages de femmes sur des violences sexuelles commises entre les années 1950 et les années 2000.

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