
Tous les quatre ans, les Américains sont appelés aux urnes pour choisir leur chef d’État. Si les résultats définitifs ne seront connus que le 6 janvier prochain, il est de coutume que la première annonce soit faite le jour même du scrutin par les médias. En effet, contrairement à la France, les États-Unis sont un État fédéral dans lequel chaque membre possède sa législation électorale.
Ainsi, pour l’élection du prochain président, ce sont 51 élections qui ont lieu, une pour chaque État et une pour Washington D.C, mais aucune commission nationale n’est chargée de transmettre le résultat global. Les médias sont alors progressivement et rapidement devenus les vecteurs de l’annonce des premiers résultats, et ce, dès 1848, lorsque l’Associated Press (équivalent américain de l’AFP) a informé que Zachary Taylor (Whig Party) avait remporté l’élection.
En effet, AP, puis les grands médias, ont mis en place au cours des décennies de grand réseau national de journalistes et pigistes. Ces derniers récupèrent les résultats de chaque comté auprès des États puis les centralisent et effectuent eux-mêmes le décompte permettant de désigner le vainqueur.
Néanmoins, l’avènement des votes par anticipation ou par correspondance et les résultats de plus en plus serrés rendent ce travail plus long et fastidieux pour les médias américains. Il ne s’agit cependant que d’une première vision qui peut encore évoluer puisque le système électoral américain prévoyant l’élection du président ne se fait pas grâce à un scrutin universel direct.
En effet, les citoyens votent pour des grands électeurs qui à leur tour voteront pour le candidat qu’ils se sont engagés à élire. Ce second vote a lieu le 14 décembre puis les résultats seront transmis au plus tard le quatrième mercredi de décembre au Congrès qui les annoncera officiellement le 6 janvier prochain avant une investiture le 20 janvier 2025.
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