
Les chanteurs «ne reçoivent pas une juste rémunération» avec «les services de streaming musical», estime Emmanuel Macron dans un entretien au magazine culturel américain Variety. «Aujourd'hui, avec les services de streaming musical, les chanteurs ne reçoivent pas une juste rémunération. Dans le cas du streaming, (les plateformes) décident de très bien rémunérer les personnes qui sont beaucoup streamées», énonce ainsi le président de la République.
Aujourd'hui, un abonné, qui paye près de 12 euros mensuels sur une plateforme de streaming musical et n'écoute pas les musiciens en haut des charts, voit la majeure partie de cette somme migrer vers d'autres artistes beaucoup plus «streamés». C'est ce qu'on appelle le «market centric», au prorata des écoutes totales. «Dans le domaine musical, par exemple, ils sous-estiment divers artistes qui ont une audience moyenne, alors qu'un artiste qui est soudainement téléchargé par quelques jeunes pendant quelques mois sera assez bien rémunéré», poursuit le dirigeant français.
Emmanuel Macron aimerait «peut-être voir des chanteurs (français) comme Étienne Daho ou Barbara Pravi gagner un peu d'argent en même temps que Taylor Swift (mégastar qui en gagne beaucoup plus, NDLR), pour que ce ne soit pas à sens unique. Le modèle des streamers est aujourd'hui biaisé». Les opposants au «market centric» militent pour un modèle appelé «user centric», théorisé par ses partisans comme celui centré sur les écoutes individuelles des abonnés.
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