09/10 17:45

Quatre voitures de police incendiées devant le commissariat de Cavaillon: "C'est une nouvelle illustration des dérives de notre pays", réagit le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau - VIDEO

17h45: "Le commissariat est entièrement opérationnel (...) Nous avons mené une opération d'évacuation, programmée depuis longtemps, d'un squat ce matin. Nous avons des renforts supplémentaires ce soir, une unité de CRS ", annonce Thierry Suquet, préfet du Vaucluse, après l'incendie cette nuit de quatre véhicules de police.

17h42: "Aucun blessé n'est à déplorer, une enquête de flagrance du crime de destruction aggravée commise en bande organisée au préjudice d'une personne dépositaire de l'autorité publique. Tous les moyens sont mis en œuvre pour interpeller les auteurs de cette infraction", poursuit Florence Galtier, la procureure de la République d'Avignon. "Aucune piste n'est privilégiée", ajoute-t-elle

17h23: La CRS 81, spécialisée dans les situations d'urgence, a été envoyée à Cavaillon après l'incendie de quatre véhicules de police devant le commissariat, probable réplique à une opération anti-drogue en cours dans cette ville du Vaucluse.

Dans la nuit de mardi à mercredi, peu avant 5H00 du matin, quatre voitures de police ont été incendiées, trois policiers étaient présents, ils n'ont pas été blessés mais "terrorisés", selon l'adjoint départemental du syndicat de police Alliance, Grégory Lorient.

En réponse, le directeur interdépartemental de la police nationale, Emmanuel Desjars de Keranrouë, a promis de "redoubler de présence sur la cité du Dr Ayme et sur toutes les cités de Cavaillon". Et dans l'après-midi, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a lui-même annoncé l'envoi de la CRS 81 après cette "attaque" qui lui apparaît comme "une nouvelle illustration de la dérive à laquelle notre pays est confronté".

A 17H30, le préfet Thierry Suquet et la procureure de la République d'Avignon, Florence Galtier, tiendront une conférence de presse au commissariat. Et jeudi, le ministre délégué chargé de la Sécurité du quotidien, Nicolas Daragon, est attendu sur place.

La CRS 81, basée dans le nord de Marseille, est une déclinaison dans le sud de l'unité CRS 8, créée par l'ancien ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, pour lutter contre les violences urbaines notamment.

Déployables 24 heures sur 24, les membres de ces compagnies républicaines de sécurité sont appelés à soutenir les forces locales lors de violences urbaines, de manifestations qui dégénèrent ou pour la sécurisation de grands événements. Elles peuvent aussi apporter leur concours aux opérations visant le trafic de drogue.

Selon les autorités policières, l'incendie des véhicule relève probablement de "représailles vis-à-vis de l'action de la police" contre le trafic de drogue dans cette ville d'un peu plus de 25.000 habitants.

Dans le cadre de cette opération "place nette", 25 personnes ont été mises en garde à vue ces dernières semaines, "20.000 euros saisis, 15 kilos de cannabis, 6 kilos de cocaïne, une dizaine d'armes, armes longues, armes de poing également saisies", selon M. Desjars de Keranrouë.

Grâce à l'intervention rapide des pompiers, il n'y a pas eu de dégâts à l'intérieur du commissariat ni de blessé. "Les cinq individus qui étaient en garde à vue dans les geôles du commissariat ont été transférés à l'hôtel de police d'Avignon", a précisé de son côté la préfecture de Vaucluse dans un communiqué.

"Un commerce et un logement adjacents ont été touchés mais les habitants ont pu le réintégrer", selon la préfecture qui rappelle elle aussi "le contexte de pression renforcée sur le trafic de stupéfiants à Cavaillon".

Les quatre véhicules, trois "sérigraphiés" police et un banalisé, étaient encore stationnés devant le commissariat, dont la façade a été noircie par les flammes, avaient constaté mercredi matin des journalistes de l'AFP.

La peine encourue pour ces délits est de 20 ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende, a-t-elle souligné.

Dans le Sud-Est, Marseille, ville portuaire, est historiquement une zone de trafics, notamment de drogues. Mais ces dernières années, des villes de taille moyenne ont connu une hausse du trafic de stupéfiants et des violences qui vont avec, notamment le long de la vallée du Rhône et particulièrement dans le Vaucluse à Avignon, Cavaillon ou Carpentras.

 

Cavaillon a connu quelques cas de narchomicides ces dernières années et en 2021, un policier, Eric Masson, avait été tué en pleine rue sur un point de deal à Avignon, valant une peine de 30 ans de prison pour son meurtrier.

14h48: Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau s'exprime dans un long message posté sur son compte X. "L’attaque du commissariat de Cavaillon est une nouvelle illustration de la dérive à laquelle notre pays est confronté. Il y a quelques jours, une vaste opération antidrogue avait permis de démanteler un réseau de trafiquants et c’est cette opération qui semble être à l’origine des évènements de la nuit dernière", écrit-il sur le réseau social.

Et d'ajouter : "Je voudrais tout d’abord saluer le courage de nos forces de l’ordre confrontées à une violence devenue ordinaire. L’Etat ne se laissera pas intimider et nous allons intensifier notre lutte contre le narco- banditisme. Je placerai la lutte contre le crime organisé au centre de mes préoccupations parce qu’il constitue une attaque contre nos institutions".

"Dès ce soir la CRS 81 sera envoyée à Cavaillon et j’ai demandé au ministre délégué Nicolas Daragon de se rendre sur place", conclut Bruno Retailleau. 

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13h22: Les quatre véhicules, deux « sérigraphiés » police et un banalisé, sont encore stationnés devant le commissariat, dont la façade a été noircie par les flammes, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place. Des membres de la police scientifique travaillent dans le périmètre de sécurité installé afin de recueillir les « traces et indices qui pourraient nous permettre de nous conduire à ceux qui ont fait ça », selon M. Desjars.

L’enquête a été confiée à la division de la criminalité organisée et spécialisée d’Avignon du chef de « destruction, détérioration ou dégradation du bien par moyen dangereux pour les personnes, commise en raison de la qualité de la personne dépositaire de l’autorité publique », a déclaré la procureure d’Avignon, Florence Galtier. La peine encourue pour ces délits est de 20 ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende, a-t-elle souligné.

12h44: Aucun des trois fonctionnaires présents n’a été blessé et « les cinq individus qui étaient en garde à vue dans les geôles du commissariat ont été transférés à l’hôtel de police d’Avignon », a indiqué la préfecture de Vaucluse dans un communiqué.
« Un commerce et un logement adjacents ont été touchés mais les habitants ont pu le réintégrer », selon la préfecture qui rappelle également « le contexte de pression renforcée sur le trafic de stupéfiants à Cavaillon » ces dernières semaines.

12h15: Le point sur ce que l'on sait à la mi-journée

Quatre voitures de police ont été incendiées dans la nuit de mardi à mercredi devant le commissariat de Cavaillon dans le Vaucluse (sud), ville une opération "place nette" anti drogue est en cours, a-t-on appris de source policière.

"Toute la police nationale est mobilisée, le ministère de l'Intérieur est mobilisé pour répondre à cette attaque. On va redoubler de présence sur la cité du Dr Ayme et sur toutes les cités de Cavaillon", a déclaré aux journalistes sur place le directeur interdépartemental de la police nationale, Emmanuel Desjars de Keranrouë.

Les quatre véhicules, deux "sérigraphiés" et un banalisé, sont encore stationnés devant le commissariat, dont la façade a été noircie par les flammes, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.

Des membres de la police scientifique travaillent dans le périmètre de sécurité installé afin de recueillir les "traces et indices qui pourraient nous permettre de nous conduire à ceux qui ont fait ça".

10h45: "Toute la police nationale est mobilisée, le ministère de l'Intérieur est mobilisé pour répondre à cette attaque. On va redoubler de présence sur la cité du Dr Ayme et sur toutes les cités de Cavaillon", a déclaré aux journalistes sur place le directeur interdépartemental de la police nationale, Emmanuel Desjars de Keranrouë.

10h13: Ce matin, des experts incendie étaient sur place « pour déterminer le ou les départ de feu, mais aussi s’il y a eu utilisation d’une substance accélératrice de la combustion », explique Le Dauphiné Libéré.

09h53: Cette nuit, quatre voitures de police - dont trois sérigraphiés - et un autre véhicule ont brûlé devant le commissariat de Cavaillon (Vaucluse), selon France Bleu.

Le commissariat a été évacué alors que les pompiers intervenaient sur place pour éteindre l'incendie. Nos confrères précisent que, selon un premier bilan, sept personnes, dont une mère et son enfant, ont été incommodées par les fumées. Elles ont été prises en charge par les secours et n'ont pas été hospitalisées.

La police judiciaire a été saisie de l'enquête. "Cet incendie intervient quelques jours après une vaste opération anti-drogue dans la ville", ajoute France Bleu. De son côté, BFMTV précise que cinq gardes à vue étaient en cours.

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Vos réactions

Portrait de MICMAH458
9/octobre/2024 - 20h01

Maintenant que le constat est fait, pour une énième fois, que fait-on ?  Est-ce que ces politicards vont enfin se décider à nommer les choses sans plus se voiler la face, à dénoncer les responsables de la situation délétère dans laquelle se trouve la France depuis quelques années, et à taper durement pour nous débarrasser des voyous en tous genres qui circulent dans nos rues ?

Portrait de bergil
9/octobre/2024 - 15h53
Le Suisse a écrit :

il foutait le feu aux bagnoles... tu vas arrêter de nous casser les co...illes en nous sortant tous les jours ce genre de connerie ? Ca va prendre du temps de réparer toutes les merdes de tes copains...

De plus dans l'attente de la grande " insurrection " il inonde le blog dès 8 heures du matin ! 

Portrait de Jeje82000
9/octobre/2024 - 12h14 - depuis l'application mobile

il faut ouvrir le feu sur ces cafard qui jeté des cocktails Molotov

Portrait de djelloul
9/octobre/2024 - 11h33

ce n est pas que matériel, c est l acte par lui meme qui est grave....Maintenant les grosses tetes qui nous gerent disent que ca va s arranger......bin moi j y crois pas, mais pas du tout