
Trois journalistes travaillant pour des médias russes indépendants, interpellés hier soir à Moscou en marge d’un concert célébrant le deuxième anniversaire de l’annexion revendiquée de quatre régions ukrainiennes, ont été relâchés, a annoncé mardi l’un de leurs employeurs.
Deux reporters du média indépendant SOTAvision et un journaliste du site d’information Republic « ont été relâchés quatre heures après leur interpellation », a indiqué mardi SOTAvision sur Telegram.
Arrêtés alors qu’ils « recueillaient » des réactions auprès de spectateurs sortant de ce concert organisé sur la célèbre place Rouge de la capitale russe, tous les trois ont écopé d’une amende de 500 roubles (environ 5 euros) pour « langage grossier (tenu) dans un lieu public », a affirmé SOTAvision. Ce média est l’un des derniers à documenter les répressions politiques en Russie.
Les autorités russes ont multiplié leur pression sur les médias indépendants et étrangers présents dans le pays, dans un contexte de répression tous azimuts des voix dissidentes depuis l’attaque à grande échelle contre l’Ukraine lancée en février 2022.
Le Kremlin a célébré lundi le deuxième anniversaire de l’annexion revendiquée par la Russie de quatre régions du sud et de l’est de l’Ukraine, territoire que les forces russes ne contrôlent toutefois pas entièrement.
Le 30 septembre 2022, le président russe Vladimir Poutine avait signé des décrets sur l’annexion des régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson.
Les médias Republic et SOTAvision sont classés « agent de l’étranger » par les autorités russes. Ce label, utilisé en Russie contre les voix critiques, impose de lourdes obligations administratives, sous peine de sanctions pénales.
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