
17h42: Laurent Wauquiez, président du groupe Droite Républicain à l'Assemblée nationale., prend la parole: "Il n'y a que deux attitudes possibles : bloquer ou construire, le chaos ou la responsabilité, le désordre ou les solutions, l'inaction ou l'action".
"Nous assistons à la dérépublicanisation de la gauche qui épouse désormais les causes les plus extrémistes de Jean-Luc Mélenchon. Pour empêcher les semeurs de chaos d'abimer notre pays, la droite républicaine s'est engagée pour que la France sorte de l'impasse. Nous avons pris nos responsabilités pour que la France ait un Premier ministre", ajoute le député, selon qui "notre pays danse au-dessus du volcan".
17h26: Place à Mathilde Panot, cheffe des députés LFI. "Nous avons gagné ces élections en déjouant tous les pièges, nous devons gouverner."
Et d'accuser Emmanuel Macron d'avoir désigné Michel Barnier pour "continuer sa politique et bafouer le suffrage universel". "Le peuple vote pour que tout change et vous continuez à gouverner comme si de rien était", déplore-t-elle. Elle évoque même "le pire gouvernement des réactionnaires". Avant d'affirmer que l'exécutif "rampe devant l'extrême droite".
Et d'appeler les partis centristes à "censurer" ce gouvernement.
La présidente du groupe LFI dit à Michel Barnier avoir "trois priorités" : "censurer votre gouvernement, destituer le président et le remplacer".
16h47: Gabriel Attal prend à son tour la parole : "La France ce n'est pas le conflit sans fin La France c'est la recherche de l'unité alors soyons à la hauteur de la France de ses forces et ses attentes. Je vois une forme de reconnaissance d'une partie de ce qui a été engagé par les précédentes équipes gouvernementales. Tout n'est pas à jeter, et mon groupe politique "veillera sur l'acquis des sept dernières années.
Il faut moins de dépense et non pas plus d'impôts. 10% des contribuables payent 70% des impôts, personne ne peut dire que nous sommes un paradis fiscale. Nous ne soutiendrons rien qui puisse se faire au prix du pouvoir d'achat des Français. Attention à l'injustice sociale. Augmenter les impôts sur les grosses entreprises peut menacer des emplois et même des sous-traitants
Moins de dépenses, et certainement pas plus d'impôts.
Nous ne soutiendrons rien qui pourrait se faire au prix de la croissance ou du pouvoir d'achat des Français"
Gabriel Attal, dit vouloir tisser "une relation de confiance solide" avec le gouvernement de Michel Barnier, même si "aucun soutien ne peut se tenir pour acquis". Sa prise de parole est désormais terminée.
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16h41: Marine Le Pen prend la parole pour répondre : "Par patriotisme, par respect pour nos institutions (...), je vous le dis : le Rassemblement national n'entend pas entraîner le pays vers le chaos. Le RN a fait un choix responsable : refuser de censurer a priori votre gouvernement. Alors face à tous nos problème, au delà des déclarations d'intentions, qu'allez-vous faire vraiment, y compris sur les migrants ou sur le pouvoir d'achat des français ? Nous vous jugerons sur vos actes. Les 11 millions de suffrages pour le RN ce sont 11 millions d'espoirs de Français qui cherchent un emploi digne, un rendez-vous chez un médecin ou une place dans leur école.
Alors voici nos lignes rouges :
1/ La pression fiscale qui pèse sur les Français et en particulier les classes les plus faibles et les classes moyennes. Il faut faire preuve de courage et faire les économies et "débureaucratiser" !
2/ L'immigration avec une loi immigration restrictive à mettre à l'agenda début 2025. Mettez en place une règle simple : "En l'absence de laisser-passer, zéro visa pour ce pays. Il faut engager un changement profond des doctrines pénales. Rétablissez les peines planchers et les doubles peines. Nous le devons à Philippine et aux femmes assassinées sous OQT.
3/ Nous réclamons un scrutin proportionnel. Il faut réformer le mode de scrutin avec un mode de scrutin à un tour avec une prime majoritaire.
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16h26: Le Premier ministre Michel Barnier a pris la parole à 15h et il est en train de prononcer son discours à l'Assemblée Nationale : "Nous devons faire beaucoup et en tout cas faire bien avec peu !"
"Je ne pars pas de rien. Je pars d'un vote qui vous a élu et d'une France qui a progressé sous l'impulsion du chef de l'Etat. Une France riche de son patrimoine et qui a été capable de s'unir pour encourager les athlètes et chanter la marseillaise. Les élections législatives ont abouti début juillet à une Assemblée nationale divisée comme jamais depuis 1958. Pour autant, les Français ne nous pardonneraient pas l’immobilisme dans les trois ans qui viennent.
Il y a 5 grands chantiers et je dirai la vérité sur les comptes publics et sur l'environnement. L'épée de Damoclès, c'est notre dette commerciale qui pourrait passer notre pays au bord du précipice.
Cette situation nous affaiblie, mais la charge de cette dette est le 2e poste de dépense derrière l'école. Est-ce acceptable de payer plus que pour notre défense et notre recherche ?
Mon premier engagement est de ramener en 2025 le déficit à 5% au lieu de 6% aujourd'hui. Il faut réduire les dépense tout d'abord et nous ferons ces choix en faisant attention aux plus fragiles. Il faut trouver la juste part que chacun doit prendre. Nous sommes champions de dépenses publiques mais pour quelle résultat ? Nous ferons la chasse, aux fraudes, aux doublons...
Nos impôts sont parmi les plus élevés du monde. La situation de nos comptes demande un effort ciblé, partagé et limité dans le temps pour les grandes et très grandes entreprises.
Les Français les plus fortunés devront payer une contribution supplémentaire. Les cartes vitales seront également sécurisées.
Sur l'énergie, nous allons poursuivre le développement du nucléaire et l'énergie renouvelable en mesurant mieux l'impact, en particulier pour les éoliennes. Nous allons mieux cibler l’accompagnement des particuliers et des entreprises notamment pour la rénovation thermique des bâtiments.
J'écouterai chacun d'entre vous et je vous respecterai même si ce n'est pas toujours réciproque (en se tournant vers les Insoumis qui font du brouhaha depuis le début) . Je suis prêt à une réflexion sur le scrutin proportionnel. Il faut un renouveau du dialogue social. Je souhaite qu'il y ait moins de textes mais plus de temps pour en débattre. Je suis également prêt à un partage de l’ordre du jour plus important entre le gouvernement et le Parlement.
Michel Barnier propose aux partenaires sociaux "de réfléchir à des aménagements, raisonnables et justes," de la réforme des retraites.
Pour favoriser la participation des citoyens à la vie public, le Premier ministre propose "d'organiser régulièrement une journée nationale de consultation citoyenne". Chaque collectivité pourrait alors "poser une question aux citoyens et ouvrir un débat pour éclairer cette question".
Je suis pour une culture du compromis et ce n'est pas un compromis. J'ai entendu que certains ont des lignes rouges. Parfois très rouges même. Mois aussi j'ai des lignes rouges.
Il n'y aura aucune tolérance à l'égard du racisme et de l'antisémitisme. Aucune tolérance à l'égard des violences faites aux femmes, à l'égard du communautarisme. Aucune tolérance sur la défense de la laïcité. Nous n'accepterons aucune discrimination, aucune remise en cause de l'IVG. Pas de remise en cause du mariage pour tous, ni sur la PMA.
Le Smic va augmenter de 2% le 1er novembre. Nous relancerons la participation, l’intéressement et l’actionnariat salarié, et pas seulement dans les grandes entreprises.
Nous devons faire évoluer de manière pragmatique et différenciée la réglementation 'zéro artificialisation nette' pour répondre aux besoins essentiels de l’industrie et du logement.
L'école va rester une priorité. Le personnel doit être partout protégé et respecté. On pourra faire appel à des profs retraités volontaires pour aider les plus jeunes. Lutter contre le harcèlement à l'école ou sur les réseaux sociaux Il faut aussi développer le service public pour la petite enfante.
La santé est aussi une préoccupation des Français. Il faut trouver des solutions. Lutter contre les déserts médicaux et le temps est terminé où on avait peur de former trop de médecins. Pourquoi ne pas s'appuyer là encore des médecins retraités. Je sais qu'ils répondront présent tant il y a une urgence.
Concernant la sécurité, un plan d'action va être déployé avec des résultats, rapides, concrets et visibles. Elles seront plus visibles. De nouvelles brigades de gendarmeries sont créées. Nous allons réduire le travail administratif des policiers. Nous allons réduire le délai de jugement sur les mineurs. De même sur l'excuse des minorités.
Les français veulent que les peines soient exécutées sans être transformées. Nous proposerons des peines courtes qui soient immédiatement exécutées. Il faut construire de nouvelles places de prisons.
L'immigration est une question que nous devons regarder avec lucidité. Nous ne maitrisons plus notre politique migratoire et nous ne faisons plus notre devoir d'intégration. La fermeté de la politique pénale, que les Français demandent, est indissociable du respect de l’État de droit et des principes d’indépendance et d’impartialité de la justice, auxquels je suis profondément attaché. Le gouvernement travaillera à un traitement plus efficace et en proximité des demandes d’asile, pour que les demandeurs obtiennent rapidement une décision. Nous proposerons de faciliter la prolongation exceptionnelle de la rétention des étrangers en situation irrégulière, pour mieux exécuter les obligations de quitter le territoire français.
Mieux contrôler nos frontières, mieux exécuter les OQTF, prolonger les durées de rétention. Nous allons poursuivre le contrôle aux frontières comme le fait l'Allemagne.
La France restera au côté du peuple ukrainien. (...) La France restera également active au Proche et au Moyen-Orient. Nous savons que la clé de la paix et de la stabilité dans la région à long terme repose sur une solution à deux Etats. L'aggravation de la situation au Liban, pays si cher à la France, et que je connais bien, exige notre pleine mobilisation avec nos partenaires pour faire cesser au plus vite les hostilités qui menacent gravement la stabilité de toute cette région.
J'ai confiance en notre capacité collective à franchir les obstacles et apaiser les tensions. J'en appelle à chacun d'entre vous pour des chemins communs, des compromis et prenons soin de la République, elle est fragile. Prenons soin de l'Europe, elle est nécessaire. Prenons soin de la France et des français qui méritent notre engagement.
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15h05: Le Premier Ministre Michel Bernier monte à la tribune de l'Assemblée nationale.
15h01: Une minute de silence est en ce moment observée à l'Assemblée nationale en hommage à Philippine, l'étudiante tuée à Paris. "Dans tout le pays, cette tragédie insoutenable a soulevé une vague de douleur et d'émotion", déclare la présidente de l'institution, Yaël Braun-Pivet, au perchoir.
14h49: Le Premier ministre Michel Barnier vient d'arriver à l'Assemblée nationale pour sa déclaration de politique générale
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14h39: A quelques minutes de son discours à l'Assemblée nationale, le Premier ministre Michel Barnier, accompagné de certains de ses ministres, vient de quitter Matignon à pied. Tout au long de son parcours jusqu'à l'Assemblée, il n'hésite pas à saluer des commerçants, des passants.
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14h10: Le point sur ce que l'on sait à moins d'une heure du discours de Michel Barnier
Michel Barnier descend mardi dans l’arène de l’Assemblée nationale, où, sans majorité, il demandera un « effort » pour réduire les dépenses publiques et augmenter les impôts de manière « ciblée » dans le contexte d’un dérapage du déficit. Le Premier ministre doit prononcer à partir de 15H00 sa déclaration de politique générale, qui s’apparente à un exercice d’équilibriste, entre les revendications contradictoires de ses alliés sur la fiscalité, les désaccords de ses ministres et ce budget très serré.
Il ne sollicitera pas de vote de confiance des députés, à l’instar de ses prédécesseurs Élisabeth Borne et Gabriel Attal, privés comme lui de majorité absolue. Comme dans la matinée en Conseil des ministres, Michel Barnier rappellera son « attachement » à l’Etat de droit « qui protège chaque citoyen de l’arbitraire », selon la porte-parole du gouvernement, Maud Brégeon. Une réponse à son ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui a jugé dans le Journal du Dimanche que l’État de droit n’était « pas intangible, ni sacré », suscitant la colère des macronistes.
La marge de manoeuvre de Michel Barnier est très étroite. A l’absence de majorité s’ajoute une situation financière explosive, alors que le déficit risque d’atteindre 6% du PIB cette année, loin des 3% fixés par Bruxelles. Ses alliés du bloc macroniste exhortent aussi le Premier ministre à ne pas détricoter la politique notamment fiscale menée depuis sept ans.
La réduction des dépenses publiques constituera « la majeure partie des efforts » du projet de budget pour 2025 attendu la semaine prochaine, mais « un effort ciblé, exceptionnel et temporaire » sur la fiscalité doit faire partie « de la solution globale », a rapporté Mme Brégeon. Même s’il « n’est pas question de procéder à des augmentations d’impôts généralisées ». Michel Barnier devrait annoncer, en même temps que des réductions de dépenses, une augmentation de certains impôts sur les grosses entreprises et les plus riches.
Le chef de file des Républicains (LR) à l’Assemblée, Laurent Wauquiez, a affirmé mardi qu’il pourrait accepter des hausses d’impôts « temporaires, exceptionnelles et justes », en contrepartie « d’économies massives », critiquant au passage les réticences de Gérald Darmanin sur les hausses d’impôts après avoir « exercé des responsabilités pendant sept ans ».
13h06: Ses alliés du bloc macroniste exhortent aussi le Premier ministre à ne pas détricoter la politique menée depuis sept ans, notamment en matière de baisse de la fiscalité. Car les arbitrages les plus délicats concerneront le budget alors que le déficit risque d’atteindre 6% du PIB cette année, loin des 3% fixés par Bruxelles.
Michel Barnier devrait annoncer, en même temps que des réductions de dépenses, une augmentation de certains impôts sur les grosses entreprises et les plus riches. Le chef de file des Républicains à l’Assemblée, Laurent Wauquiez, a affirmé mardi qu’il pourrait accepter des hausses d’impôts « temporaires, exceptionnelles et justes » en contrepartie « d’économies massives », critiquant au passage les réticences de Gérald Darmanin sur les hausses d’impôts après avoir « exercé des responsabilités pendant sept ans ».
Conscient de la fragilité de sa situation, le Premier ministre a reconnu ne pas savoir « combien de temps » il tiendrait à Matignon. Sur le flanc gauche de la coalition, le MoDem pousse les feux sur une revendication ancienne, l’instauration de la proportionnelle aux législatives, sur laquelle la droite se montre très réticente.
La gauche dénonce elle toujours la nomination de Michel Barnier à un poste qu’elle estimait lui revenir après des législatives où elle est arrivée en tête. « C’est très choquant de voir que le Premier ministre est issu d’un parti ultra minoritaire », a dénoncé la présidente des députés insoumis Mathilde Panot.
11h00: Impôts, immigration, proportionnelle: Michel Barnier descend dans l’arène mardi pour présenter sa feuille de route, dont il n’a jusqu’ici rien livré tant le point d’équilibre est difficile à trouver pour ce Premier ministre sans majorité, entre les exigences contradictoires de ses alliés et un budget ultra-serré.
Près d’un mois après sa nomination, enfin doté d’un gouvernement, le Premier ministre prononcera sa déclaration de politique générale (DPG) à 15H00 devant l’Assemblée nationale. Le numéro deux du gouvernement, le ministre de la Justice Didier Migaud, la lira aux sénateurs au même moment. Mais il ne sollicitera pas de vote de confiance des députés, à l’instar de ses prédécesseurs Elisabeth Borne et Gabriel Attal, privés comme lui de majorité absolue.
Son discours aura été précédé le matin par un Conseil des ministres à l’Elysée autour d’Emmanuel Macron, dont le compte-rendu aura lieu désormais dans des locaux de Matignon et non plus au palais présidentiel, marquant une nouvelle forme de distance entre les deux têtes de l’exécutif.
La marge de manœuvre de Michel Barnier est très étroite. A l’absence de majorité s’ajoute une situation financière explosive, avec un dérapage du déficit public qui contraindra le gouvernement à sabrer les dépenses. Michel Barnier devrait parler pendant environ une heure, selon son entourage, et insister sur deux exigences, « la dette financière et la dette écologique ».
Pour préparer sa feuille de route, il a reçu la semaine dernière les forces syndicales et patronales. Il a aussi organisé un séminaire gouvernemental, qui visait surtout à développer un esprit d’équipe après plusieurs couacs entre ses ministres.
Vos réactions
Il va demander aux médecins retraités de reprendre du service contre les déserts médicaux. Ils partent déjà vers 80 ans, justement car ils n'ont pas de remplaçants, alors il veut leur supprimer la retraite?
2% le smic , bonne idée , comme ça tout les produits à la conso augmenteront encore ( services, transport ) etc..
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